Ça y est, on y est ! Paris voit s’affronter les meilleures équipes mondiales à sept pour le dernier tournoi de l’année. Un rendez-vous forcément particulier pour toutes les équipes. Certaines sont là pour jouer le titre mondial (Fidji, Afrique du Sud), d’autres pour confirmer leurs progrès cette saison (Kenya, Espagne entre autres) tandis que certains veulent créer la surprise (Irlande, Ecosse). Au milieu de toute cette concurrence, l’équipe de France voulait aussi se montrer devant son public après une fin de saison pour le moins compliquée (dernière à Vancouver, Singapour et Londres).

Mais la journée ne s’est pas déroulée comme souhaitait pour les Bleus. Bien partis, ils ont cédé en deuxième période face aux Anglais (21-28) avant de craquer contre une équipe américaine qui a pu s’appuyer sur sa flèche Carlin Isles, flashé à 34km/h, pour déborder une défense tricolore en difficulté (26-12). Seul le dernier match de poule, face à une équipe argentine démobilisée, a donné un peu de baume au coeur des supporters qui ont pu apprécier le talent de Pierre Boudehent, impliqué sur trois des quatre essais lors de cette unique victoire française (28-26).

Les favoris proches de la sortie

L’équipe de France n’est pas la seule équipe à avoir vécu une première journée compliquée. L’Afrique du Sud peut en témoigner. Eux qui n’ont pas manqué un quart de finale depuis 50 tournois auraient pu interrompre leur incroyable série. Surpris en début de journée par l’Ecosse (12-14), les numéros 2 mondiaux ont couru toute la journée après les points perdus. Ils ont failli ne jamais les retrouver et il a fallu une ultime victoire face au Canada (28-0) pour voir les Blitzboks passer à la différence de points aux dépends des Ecossais, éliminés malgré un premier tour de grande qualité (deux victoires, une défaite).

Le Kenya a vécu même mésaventure. Placé dans la « poule de la mort » avec les Fidji, la Nouvelle-Zélande et les Samoa, les coéquipiers de Collins Injera ont créé l’exploit en battant les Fidji qui restaient sur 26 victoires consécutives en World Series (19-22). En dominant les Samoa lors de leur dernier match, les Kenyans pensaient avoir fait le plus dur mais la victoire des n°1 mondiaux face aux Néo-Zélandais a sonné le glas des espoirs du Kenya. Avec trois équipes au bilan identique (deux victoires pour une défaite), la différence de points a été décisive et a précipité la chute des Rouge & Noir, pour la plus grande joie des Black Sevens et des champions olympiques.

L’Australie sortie, l’Irlande exquise

Mais dans cette journée un peu folle, il fallait bien une sensation. Et elle est venue de l’élimination de l’Australie. Les Aussies avaient pourtant le groupe le plus facile sur le papier avec l’Espagne, le Pays de Galles et l’Espagne. Si l’entrée en matière a été idéale (29-10 contre le Pays de Galles), la suite a été bien plus complexe avec deux revers contre l’Espagne (10-17) et l’Irlande (24-14). Deux défaites qui ont précipité la chute des Aussies, éliminés dès la phase de poule pour la deuxième fois de la saison seulement après Hong Kong.
Cette sortie de route bénéficie aux bourreaux des coéquipiers de Ben O’Donnell, l’Espagne et l’Irlande. Portées par des individualités en grande forme (Pol Pla d’un côté, Jordan Conroy de l’autre), les Européens accèdent au Top 8 avec l’espoir de poursuivre leur incroyable week-end. Après cette première journée pleine de surprises, tous les espoirs sont permis !