C’était la finale attendue. L’Allemagne, finaliste malheureux du tournoi qualificatif la saison passée, opposée au Japon, tête de série numéro 1 de la compétition et déjà double vainqueur du « Qualifier » en 2014 et 2016. Et tout indiquait que l’heure de l'Allemagne était arrivée. Dominateurs durant tout le week-end, les coéquipiers de Bastian Himmer ont également mis la main sur la finale. Une finale pourtant perdue. La faute a une très mauvaise gestion des dernières minutes.
Devant au score, les Allemands ont perdu des ballons essentiels en zone de marque avant d’abandonner la dernière possession aux Japonais à 30 secondes du terme suite à un jeu au pied hasardeux. Plus expérimenté mais moins fort que son adversaire, le Japon n’espérait pas une telle offrande et a su la bonifier au bout du temps additionnel grâce à Lisala (14-19).

Des vertus japonaises essentielles

Lisala qui en a profité pour s’offrir un doublé au meilleur moment. Désigné DHL Impact Player du tournoi de Paris en 2017, il est ressorti de sa boîte le jour J. Et, à l’image de son équipe, il a montré des vertus qui seront salutaires à l’échelon supérieur.

"C’est super pour nous ! Nous avons travaillé très dur pour revenir en World Series. Nous devons maintenant obtenir cette cohérence dans le jeu pour suivre les équipes de la série mondiale"

Le sélectionneur nippon, Damian Karauna

Car tout n’a pas été parfait dans le tournoi du Japon. Vainqueur in extremis en finale, il aurait pu passer à la trappe plus tôt, face à l’Irlande. Des Irlandais qui ont, comme l’Allemagne, craqué bien après la fin du temps règlementaire. Il a fallu un essai de Soejima après 19 minutes de jeu pour envoyer les Japonais en finale aux dépends de l’Irlande qui a eu l’occasion de l’emporter si le malheureux Mark Roche avait réussi à saisir le ballon, seul, aux pieds des poteaux adverses, à quelques secondes de la fin. Un en-avant qui coûtera une finale, et peut-être une place en World Series aux Irlandais.

Mais ces difficultés, Damian Karauna les étudiera plus tard. Pour l’instant, le coach japonais retiendra surtout la joie de ses joueurs. « C'est génial pour le staff et les joueurs. Nous avons investi beaucoup de temps et d’énergie. Maintenant nous devons aller encore plus loin pour être compétitifs. Pour l’heure, les joueurs pleurent, vous pouvez voir leur émotion. Cette victoire signifie beaucoup. » Elle signifie surtout un retour en première division pour le Japon. Pour l’Allemagne, il va falloir digérer la déception et espérer que l’année prochaine sera la bonne.