Les Jeux du Commonwealth qui approchent ont rabattu les cartes pour ce tournoi de Hong Kong. De nombreuses stars absentes (Senatla, Afrika, Smith, Norton, Anderson, O’Donnell, etc.) des jeunes pousses ont dû les remplacer. Et, malgré leur bonne volonté évidente, ils n’ont pas eu le même rendement. Une situation qui a ouvert la porte aux équipes au complet et pleines d’envie. Alors qu’on attendait les Français qui avaient fait de ce tournoi leur premier vrai objectif de la saison, ce sont les Espagnols qui ont brillé.

Pol Pla, héros national

Leur succès face à l’Australie en match d’ouverture (12-17) les a lancés sur une voie royale vers les quarts de finale. Mais, pour s’en assurer, il fallait se débarrasser d’au moins un des deux derniers adversaires, le Kenya ou le Canada. Si les Kenyans n’ont fait qu’une bouchée des Ibères (26-0), Martin Goenaga et ses coéquipiers ont tout joué sur le dernier match. Malmenés, virtuellement éliminés, ils ont dû leur salut à Pol Pla. Le joueur de 25 ans a inscrit l’essai de la victoire à quelques secondes de la fin avant de réaliser le plaquage décisif pour verrouiller le succès et la qualification (12-17).

Une qualification historique pour le rugby espagnol puisqu’il s’agit seulement de la deuxième fois qu’il atteint le Top 8 mondial. La première fois date de 2012. À long terme, ce succès est aussi une belle affaire dans la course au maintien. Assurés de marquer de gros points, les Espagnols vont faire un break avec les équipes du fond de la classe, à commencer par la Russie, pour qui le maintien devient de plus en plus hypothétique.

Un vent de fraîcheur

L’autre belle surprise est écossaise. Comme les Espagnols, les coéquipiers de Farndale ont su surfer sur leur succès initial face à l’Angleterre (19-22) pour atteindre le Top 8 du tournoi. Et si un vent de fraîcheur souffle sur le Sevens ce week-end, les Fidji n’y sont pas étrangers. Les coéquipiers de Tuwai évoluent quasiment à domicile à Hong Kong et ils montrent leur plus beau visage. Un jeu alerte, un ballon qui vole, des individualités au rendez-vous, les Fidji offrent un rugby total que personne ne peut arrêter. Pas même la Nouvelle-Zélande qui a subi les foudres des joueurs du Pacifique (50-7). Les champions olympiques font figure de favoris mais, à Hong Kong, nous ne sommes pas à l’abri d’une surprise.