« Pour la finale, nous devons gommer nos erreurs et continuer à jouer notre jeu parce que c’est ce qui nous permettra de nous procurer des occasions d’essais. » Après la victoire en demi-finale face aux États-Unis, Gareth Baber, le sélectionneur des Fidji, avait mis l’accent sur la nécessité pour son équipe de jouer son jeu, débridé et fait de prises de risques. Un style de jeu « à la fidjienne » qui a fonctionné puisque les champions olympiques en titre ont croqué le Kenya en finale (31-12). À l’image de cette rencontre, les Fidjiens ont toujours semblé maîtres de leur sujet. Réalistes en première période avec deux essais à zéro passe, ils se sont libérés en deuxième période pour dominer de valeureux Kenyans qui atteignaient leur première finale depuis 2016. Avec ce succès, les Fidji deviennent la première nation à remporter deux titres cette saison après leur sacre à Hamilton le mois dernier. Leader de cette sélection, Jerry Tuwai ne cachait pas sa satisfaction devant la victoire de son équipe : « Je n’ai pas les mots... Je suis vraiment fier de mon équipe. Dorénavant, toutes les équipes sont très difficile à battre, ce n'est plus comme avant. Cette victoire à Vancouver va nous permettre de nous battre pour les World Series. » Deuxièmes du classement mondial à 8 points de l’Afrique du Sud (101 points contre 109), ils se replacent en effet dans la course pour la place de n°1 mondiaux.

Un succès populaire

D’une capacité de 55 000 places, le BC Place Stadium est une des merveilles du circuit mondial. Cette enceinte, au dôme fermé, offre des conditions de jeu exceptionnelles et inhabituelles pour les joueurs. Et visiblement, cela leur a plu, à l’image de l’Anglais Tom Mitchell qui a aimé l’atmosphère. « J'espère que la foule a apprécié ce que nous avons proposé. Comme l'année dernière, c'était absolument incroyable de jouer ici, sous ce toit, devant ce public impressionnant. C'est un véritable plaisir de représenter l'Angleterre face à de tels supporters. »

Un tournoi à oublier côté français

Mais, en dépit de ces conditions exceptionnelles, ce sera un tournoi à oublier pour l’équipe de France. Avec quatre défaites et un match nul en cinq matchs, les coéquipiers de Pierre-Gilles Lakafia ont vécu un week-end des plus compliqués. Pour preuve, cette dernière rencontre disputée avec seulement neuf joueurs sur la feuille de match. Dans ces conditions, la dernière place du tournoi reste anecdotique pour les hommes de Jérôme Daret qui ont besoin d’une pause afin de recharger les batteries avant le prochain rendez-vous. Ce sera l’étape la plus attendue de la saison et un vrai objectif dans le calendrier des Bleus, à Hong-Kong, le 6 avril prochain.