Vainqueurs du dernier tournoi à Hamilton et qualifiés pour les demi-finales, les Fidji surfent sur une incroyable dynamique qui en fait des favoris pour cette étape américaine. Mais les Sud-africains courent aussi après une victoire qui les fuit depuis de nombreux mois. A moins que la surprise ne vienne de l’Argentine qui alterne le bon et le moins bon ces dernières semaines. Sans oublier l’hôte américain qui semble transcendé devant ses supporters. Dans la ville du jeu, difficile de dresser le portrait-robot du futur vainqueur. Le favori, le revanchard, l’outsider inattendu ou l’hôte qui connaît parfaitement les lieux du crime ? Chacun possède des atouts pour faire « all-in » et l’emporter dans la dernière ligne droite. Petit état des lieux…

Les forces en présence

Premiers de cordée, les Fidji ont mal commencé la journée, nous y reviendrons plus tard, en butant sur le Kenya (14-17) avant de se reprendre en dominant, au bout du suspense, la Nouvelle-Zélande au terme d’un match acharné (14-10). Un succès loin d’être anodin. En demi-finale, les champions olympiques vont retrouver une équipe étincelante, les Etats-Unis. A l’image de Barrett, les Eagles semblent animer par une force supérieure qui ne peut les porter qu’au sommet de l’échiquier mondial. Surtout avec une arme aussi létale que Perry Baker qui marque essais sur essais et chronométré à 37km/h face à l’Angleterre en quart de finale !


L’autre demi-finale mettra aux prises l’Argentine à l’Afrique du sud. Finalistes au Cap, troisièmes à Sydney, les Pumas sont capables de coups d’éclat mais également de passer à côté de leur tournoi comme à Dubaï (11emes) ou à Hamilton (10emes). A Las Vegas, les coéquipiers de Bazan Velez sont dans une bonne spirale et espèrent briller. Ils devront pour ça se débarrasser de l’Afrique du Sud qui s’est défaite, difficilement, de l’Australie (29-17). Privés de certains de leurs meilleurs atouts comme Senatla ou Smith, les Blitzboks sont montés en puissance au fur et à mesure du tournoi autour d’un Soyizwapi intenable et de la jeune merveille Davids. Numéro un mondiaux, ils n’ont pourtant plus remporté de tournoi depuis la première levée, à Dubaï. Depuis, ils tournent autour (3emes, 2emes et de nouveau 2emes) mais seul le succès les intéresse.

La désillusion tricolore

Pour l’équipe de France, cette deuxième journée a été celle de la déception. Vainqueurs de la Russie (31-7), les Bleus ont terminé la phase de poules avec deux victoires pour une seule petite défaite face aux Fidji. De quoi entrevoir les quarts de finale. Mais, un essai, cruel, de Amonde au bout du temps additionnel a offert au Kenya la victoire face aux Fidji (14-17). Avec également deux succès et une défaite, ce sont les Fidjiens et les Kenyans qui se sont qualifiés pour le tour suivant à la différence de points.

Direction donc le Challenge Trophy pour les coéquipiers de Lakafia qui se sont vengés sur l’Uruguay, invité pour le tournoi et qui n’a jamais pu espérer l’emporter (40-7). Quelque soit le résultat final de ce tournoi de Las Vegas, et même si les Français ont remporté trois de leurs quatre premières rencontres, cette étape sera une mauvaise affaire pour les Tricolores. Dixièmes du classement mondial avant le début du tournoi, ils ont vu les huit premiers se qualifier pour les quarts de finale et marquer plus de points au classement. Résultat, l’équipe de France sera de nouveau reversée dans une poule très compliquée à Vancouver, la semaine prochaine. Mais, avant de se projeter sur l’étape canadienne, les Bleus ont un tournoi à (bien) terminer.