Ce vendredi 6 octobre 2017 marque symboliquement les un an qui nous séparent de la prochaine édition des Jeux Olympiques de la Jeunesse qui se déroulera en Argentine, à Buenos Aires. « Bien sûr que ça me rappelle des souvenirs », sourit le septiste Alexandre Lagarde.

C'était il y a un peu plus de trois ans, du 16 au 28 août 2014 à Nankin, en Chine. Les 2e Jeux olympiques de la Jeunesse rassemblaient 3 579 athlètes, 203 pays et 28 sports, dont, pour la première fois, le rugby à 7, sur quatre jours d'épreuve, entre le 17 et le 20 août.

L'équipe de France avait mis sur pied une solide équipe, issue de son pôle Espoirs, sélectionnée au terme de la saison. On y comptait douze athlètes, dont la moitié s'appelaient « Alex » : Alex Arrate, Alex Gracbling, Alexandre Lagarde, Alexandre Nicque, Alexandre Pilati et Alexandre Roumat.

Il y avait aussi Martin Laveau, Faraj Fartass, Arthur Retière, Atila Septar, Sacha Valleau et Matthieu Voisin.

"On ne connaissait pas le niveau. On se disait que ça allait être très dur au vu des nations qu'il y avait en face de nous..."

Alexandre Lagarde

« On était fiers de pouvoir aller aux JO, même si c'était ceux de la Jeunesse, d'être dans une compétition où on est plusieurs disciplines à représenter notre pays ; même si on avançait dans l'inconnu », se souvient Alexandre Lagarde, qui a signé avec la FFR pour sa deuxième saison avec l'équipe de France à 7.

Un saut dans l'inconnu

Pour tous, joueurs et membres du staff, c'était une grande première. On savait alors que le rugby à 7 serait également au programme des JO de Rio deux ans plus tard. Mais cette fois en Chine, il fallait essuyer les plâtres.

« Dès le début, on y allait aveuglément.  », explique Lagarde. « Les USA, c'est une équipe qui gagne tout dans l'olympisme, les Fidji est une gosse équipe à 7, les Japonais on ne sait jamais à quoi s'attendre, le Kenya on savait que les gars étaient costauds et qu'ils allaient nous faire mal et l'Argentine allait être une équipe qui n'allait rien lâcher du début à la fin. Alors on s'est dit que ça allait être une compétition très compliquée. On n'y allait pas la fleur au fusil, mais pas forcément pour faire quelque chose... »

La compétition commence mal : une défaite d'entrée de jeu face à l'Argentine (qui terminera avec la médaille d'argent devant les Fidji). Mais très vite l'équipe de France se reprend, prend les matches les uns après les autres - comme le veut l'adage - sans trop se brûler les ailes en se projetant sur l'avenir. Et puis arrive cette finale contre l'Argentine où les Français tiennent leur revanche. Depuis, la médaille d'or d'Alex Lagarde trône dans le salon de ses parents.

« A cette époque, ce n'était pas passé inaperçu car on avait reçu une lettre du président et on a chacun eu un retour de la part de notre ville natale pour nous féliciter de ce qu'on avait accompli. En rentrant en France il y a eu une remise des prix à Marcoussis pour remercier les féminines à la Coupe du Monde et nous féliciter nous aussi », se rappelle Alexandre Lagarde qui ne sera pas de l'aventure brésilienne à Rio deux ans plus tard, contrairement à Sacha Valleau.

Au moins tentera-t-il une sélection pour les Jeux de Tokyo 2020 pour lesquels l'équipe de France doit encore se qualifier.

Depuis, ils ne sont qu'une poignée à avoir poursuivi l'aventure à 7. Si Lagarde et Valleau sont toujours sur le circuit mondial, Gracbling, Retière et Laveau ont fait quelques piges tandis que les autres se sont concentrés sur le XV. Arrate, Roumat et Fartass ont notamment brillé au dernier Championnat du Monde des Moins de 20 ans en Géorgie.