L’Angleterre prépare le rendez-vous de la Coupe du Monde de Rugby 2011 avec l’aide du géant de la Formule 1, McLaren.

Derrière les conducteurs champions du monde Lewis Hamilton et Jenson Button, l’équipe peaufine son expertise technique pour assurer à l’Angleterre d’aller en Nouvelle-Zélande dans une forme exemplaire.

L’encadrement anglais utilise en effet les données des analystes de McLaren afin d’étudier les performances des joueurs sur GPS. Données à partir desquelles ils vont pouvoir adapter les sessions d’entrainement afin d’obtenir le meilleur de chacun et reproduire l’intensité d’un test-match aussi précisément que possible.

Lorsque l’Angleterre remporta la Coupe du Monde de Rugby en 2003, la philosophie de Clive Woodward était que son équipe devait accomplir chaque chose ne serait-ce qu’un pour cent de mieux que les autres. C’est de là qu’était par exemple venue l’idée de faire porter aux joueurs des équipements moulants.

Les liens entre l’équipe d’Angleterre et McLaren au cours des deux derniers mois – en collaboration avec les  analystes de la fédération anglaise de rugby, PGIR Ltd –ont également été tissés pour aider la formation de Martin Johnson à acquérir un avantage de plus en vue de la Coupe du Monde.

« Si vous pensez à 2003, la plus grande réussite de Clive Woodward a été de nous faire croire que nous surpassions les autres », explique le centre Mike Tindall. « Mais aujourd’hui, c’est très difficile puisque tout le monde nous a rattrapés et est au même niveau. C’est pourquoi nous recherchons ce petit pourcentage en plus. Les préparateurs physiques travaillent avec les gars de chez McLaren pour nous aider à avoir ce petit truc en plus. Si nous arrivons à avoir assez de retour sur cette expérience, alors nous aurons ce petit pourcentage supplémentaire. »

« Nous sommes gonflés à bloc. Tous nos entrainements ont beaucoup été tournés vers le rugby. En 2003, c’était surtout : touche la ligne et court, court, court », poursuit Mike Tindall. « Cette fois, ça a été très différent. Ils ont regardé toutes les données des GPS, nos pulsations cardiaques sur monitorings. Et tout ça pour tenter de savoir jusqu’à quel point on peut jouer sans risquer la blessure. Ils ont aussi regardé comment on travaillait pour avoir un niveau optimum sans pour autant le dépasser. »

L’entraineur de la défense, Mike Ford, ajoute : « Nous essayons d’apporter des informations à tout le monde, de nous nourrir de l’expérience des uns et des autres. Ils veulent savoir comment nous analysons nos GPS et ils nous montrent comment ils déchiffrent leur propre système. »