La première journée de la Coupe du Monde de Rugby Féminin 2017 en Irlande le mercredi 9 août a livré son lot de promesses et a permis de confirmer un certain nombre de talents. Le Canada a été le plus grand vainqueur de la journée avec un total de 16 essais dans la victoire 98-0 contre Hong Kong qui participait à son premier mondial. L'Irlande s'est fait peur en se faisant chahuter jusqu'au bout par l'Australie avant de repartir avec la victoire 19-17.

  1. Belle couverture

Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas par une couverture nuageuse au-dessus de Dublin que la première journée a brillé, mais par une belle couverture médiatique pour ce premier jour de tournoi attendu comme étant le plus suivi et les plus partagé de l'histoire.

Les 5 meilleurs essais du 1er jour de la WRWC 2017
Les 5 meilleurs essais du 1er jour de la WRWC 2017

Les vidéos ont en effet enregistré 4,4 millions de vues en 24h, notamment grâce aux directs diffusés sur les plate-formes de World Rugby – dans les pays où les matches n'étaient pas retransmis à la TV – aux stories Instagram, à Facebook, Twitter et Snapchat. Le hashtag officiel #WRWC2017 a été le plus utilisé ce jour-là au Royaume-Uni et en Irlande. Les supporters de 196 pays ont suivi le tournoi via les différents canaux de World Rugby, soit une augmentation de 550% par rapport au premier jour de la WRWC 2014 en France.

  1. Le plein d'essais

La première journée de la WRWC 2017 en Irlande a vu plus de points et d'essais marqués par rapport à 2014 : 373 points et 63 essais en 2017 contre 215 points et 40 essais en 2014. Les ailiers principalement étaient en feu à l'image de Magali Harvey (Canada) qui a inscrit cinq essais et un total de 41 points lors de la victoire de son équipe 98-0 contre Hong Kong à Billings Park. Au cours de cette rencontre, 1 282 mètres ont été parcourus.

L'ailier de l'Angleterre Kay Wilson a aplati quatre fois dans la victoire 56-5 sur l'Espagne, cinq mois après avoir inscrit le chiffre record de sept essais contre l'Ecosse lors du Tournoi des 6 Nations. Trois autres joueuses ont signé un triplé le premier jour de la WRWC : la capitaine du Canada Kelly Russell, l'arrière de la Nouvelle-Zélande Selica Winiata et le centre de l'équipe de France Caroline Ladagnous. Au total, 42 joueuses ont marqué au moins un essai lors de la première journée.

  1. Du suspense

Il n'y a peut-être pas eu beaucoup d'essais d'inscrits lors du clash entre l'Irlande et l'Australie – six au total, trois par chaque équipe – mais la rencontre a été celle qui a connu le plus de suspense. L'Irlande arrivait dans la compétition avec le statut de favorite à domicile, mais aussi avec une grosse expérience dans son alignement qui a disputé cette année autant de matches que l'Australie en a disputé depuis la précédente Coupe du Monde en 2014 !

Mais les Australiennes se sont bien sorties de leur étiquette d'outsider et ont tout fait pour gâcher la fête de leurs adversaires. L'Australie a semble-t-il beaucoup appris de ses trois défaites contre les équipes du Top 3 mondial en juin, forçant l'Irlande a puisé loin dans ses ressources. Le soutien des supporters n'est pas étranger à cette victoire.

  1. La valeur n'attend pas le nombre des années

Le demi de mêlée est sans doute le poste qui nécessite le plus d'adaptation sur le terrain, assarant le lien constant entre les avants et les arrières. L'une de celles qui n'a pourtant pas démérité est Moe Tsukui, de l'équipe du Japon. A 17 ans, 4 mois et 13 jours, elle est la plus jeune joueuse de la compétition et n'a pas tremblé malgré la défaite 72-14 contre la France.

Malheureusement pour le Japon, les filles vont devoir se passer de leur talent, le numéro 8 Mateitoga Bogidraumainadave, qui est out pour le reste du tournoi du fait d'une fracture à la jambe.

  1. La face visible de l'iceberg

Après un début en fanfare, il y a encore beaucoup à venir dans cette compétition avec quatre autres journées de match où toutes les équipes vont encore densifier leur jeu et gommer les imperfections du premier jour.

La Nouvelle-Zélande par exemple va devoir revoir ses lancers en touche après que la capitaine Fiao'o Faamausili a été sanctionnée plusieurs fois pour des lancers qui n'étaient pas droit. Autre exemple avec l'équipe de France qui va devoir revoir son jeu au pied et la précision de ses transformations.