A ce moment l'année dernière, les Fiji Warriors apportaient un sérieux soulagement aux victimes du cyclone Winston en remportant le World Rugby Pacific Challenge face à trois autres équipes. Les Warriors étaient au-dessus du lot, marquant 170 points avec 22 essais, battant les Samoa A (par deux fois), les Tonga A et la Junior Japan pour décrocher leur premier titre en trois ans, leur sixième au total.

Le groupe est le même aujourd'hui avec le coup d'envoi qui sera donné vendredi 10 mars entre les Samoa A et la Junior Japan à l'ANZ Stadium de Suva, puis les Fiji Warriors contre les Tonga A.

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La victoire en ouverture contre les Tonga A en 2016 avait donné à la Junior Japan une belle dose de confiance, si bien que l'attente les entourant aujourd'hui est encore très élevée.

« Notre objectif est de remporter le tournoi », a simplement martelé l'entraîneur du Japon, Satoru Endo. « Nous allons avoir une forte opposition avec les Fiji Warriors, les Samoa A et les Tonga A, mais nous aborderons chaque match de manière courageuse et nous serons prêts à faire face.

 

Les yeux tournés vers la suite, les quatre équipes participeront à ce tournoi avec l'idée de donner un maximum de temps de jeu à leurs meilleurs jeunes joueurs. A cet égard, la moitié de la Junior Japan évolue chez les moins de 20 ans et la plupart des joueurs sont encore étudiants.

L'appel des braves

Pour certains d'entre eux, l'option finale pourra être de taper dans l’œil des sélectionneurs et figurer dans le squad des Brave Blossoms pour la Coupe du monde de Rugby 2019.

« Il s'agit d'un tournoi où nos espoirs japonais peuvent se frotter au haut niveau et titiller le niveau international », ajoute le coach. « C'est ainsi une porte d'entrée probable dans l'équipe nationale que dirige Jamie Joseph. » Des joueurs tels que Takuhei Yasuda, un « vétéran » de 20 ans, auront une fois encore envie de se faire remarquer après une belle performance il y a un an.

Yasuda a inscrit un essai lors de la victoire du Japon 26-8 contre les Samoa A – leur première victoire à ce niveau en quinze rencontres – puis a réalisé un triplé contre les mêmes adversaires dans le match pour la troisième place ; ce pourquoi il a notamment terminé parmi les meilleurs marqueurs d'essais. Un honneur qu'il a partagé avec le Samoan Oneone Faafou, lui aussi de retour cette année.

Malgré une apparente domination de la jeunesse – l'équipe de la Junior Japan mise à part – les équipes comprennent des joueurs confirmés tels que le demi de mêlée fidjien Jonetani Ralulu. Âgé de 30 ans, il a fait ses premiers pas avec les Fiji Barbarians en 2007 et en est maintenant à 26 matches à ce niveau.

L'eau à la bouche

Le capitaine des Fiji Warriors est Moses Voka (32 ans), qui a disputé trois matches l'an passé. Patrick Faapale (tout juste 25 ans), revient pour un quatrième Pacific Challenge et mènera les Samoa A.

Selon lui, deux joueurs en particuliers - Tomasi Alosio et Malu Falaniko – seront à regarder de près dans les tout prochains jours. « Nous nous sentons en pleine forme », dit-il. « C'est une superbe opportunité de venir ici avec une solide équipes comme la nôtre. Nous sommes prêts à affronter les Fidji, les Tonga et le Japon. Ici, c'est le dernier niveau avant les Manu Samoa. »

Le capitaine des Tonga, Sione Lolohea, en sera lui à son cinquième Challenge. La talonneur s'est offert deux essais l'an passé et a déjà participé à quinze matches à ce niveau, tout comme Vainanuma Manu. Le reste du pack reste novice.

« La plupart des avants sont nouveaux dans la compétition, mais nous nous entraînons ensemble depuis près d'un mois et j'ai confiance en eux », souligne Lolohea.

Crédit photo : Bruce Southwick/Zoomfiji