PARIS, 20 octobre - La folie gagne les supporters ! Les Sud-Africains Gary, Steve, Dion et Hilton ont pris l’avion depuis Sydney pour passer une journée à Paris le jour de la finale de la Coupe du monde bien qu’ils n’aient pas de tickets pour aller voir le match ce samedi soir au Stade de France. Andy, un supporter anglais venu de Birmingham, qui a appris vendredi soir que son père était décédé, a décidé de rester à Paris et de « dédié tout ce week-end à mon papa. » 

Pour Gary, cette finale a un parfum particulier pour toute la nation sud-africaine : « Je pense que le rugby nous permet de nous fédérer. Où que vous soyez à travers le monde, nous avons le rugby pour réunir la nation sud-africaine. Il nous permet de nous sentir mieux ensemble. » Afin d’être présent au plus près de l’événement, Gary et ses amis n’ont pas hésité à faire le déplacement depuis… Sydney ! « Nous sommes partis de Sydney en Australie. Nous avons volé 26 heures. Nous sommes arrivés ce matin à sept heures pour voir le match de ce soir et nous reprenons un avion demain matin pour rentrer à Sydney après de nouveau 26 heures de vol. »

Dan, qui lui vient d’Angleterre, est présent à Paris avec le club de rugby universitaire de Portsmouth. Pour lui, la victoire du XV de la Rose ne fait aucun doute. « Je me ferai tatouer une rose si on s’impose », déclarait-il depuis le Trocadéro, près de la tour Eiffel où la bière coulait déjà à flot ce samedi après-midi. Chris, un autre supporter anglais est lui aussi confiant quant à l’issue de cette finale : « Je pense vraiment que l’on va s’imposer parce que nous ne sommes pas attendus à pareille fête. C’était déjà le cas en quarts et en demi-finales. »

La pression monte 

Alors que la majorité des fans rencontrés ce samedi dans Paris était sud-africains ou anglais, il était aussi permis de croiser quelques supporters écossais, néo-zélandais, australien et gallois dans les rues de la capitale. Ainsi, Tom venu de Nouvelle-Zélande, pronostique une victoire des Springboks avec 20 points d’écart. « Le rugby y gagnerait, il y gagnerait davantage que si le rugby poussif des Anglais l‘emportait », justifie t-il.

L’Ecossais Marcus pour sa part était nerveux à quelques heures de cette finale. Non pas que la vague de froid qui avait frappé cette nuit Paris lui faisait regretter le port de son kilt, mais le supporter du XV du Chardon était dans l’attente d’un billet que devait lui procurer un ami : le numéro 8 anglais Nick Easter. « Je serai plus excité quand j’aurai mon billet pour le stade. Pour l’instant c’est un peu surréaliste. J’essaie de joindre un ami mais je n’y parviens pas. J’imagine qu’il est débordé. Je suis censé retrouver son père mais je ne sais pas où il est. Si je n’y parviens pas je serai obligé d’aller voir le match avec les supporters français devant un écran géant. » Chez les joueurs comme chez les supporters, la pression monte.

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