Les 12 équipes qui concourront pour la Coupe du Monde de Rugby Féminin 2017 en Irlande seront toutes connues dans les huit prochains jours. Hong Kong, les Fidji et le Japon doivent en effet se partager les deux dernières places pour participer au tournoi mondial à l'occasion du tournoi de qualification pour la zone Asie/Océanie.

Les deux équipes les mieux placées à l'issue de cette mini-compétition auront leur billet en poche pour l'Irlande en tant que Asie/Océanie 1 et 2. L'équipe vainqueur prendra la place de Asie/Océanie 1 dans la poule A qui comprend déjà le Canada (finaliste de l'édition 2014), la Nouvelle-Zélande (numéro 1 au classement mondial) et le Pays de Galles. L'équipe qui arrivera en deuxième position jouera dans la poule C contre la France, l'Irlande et l'Australie en tant que Asie/Océanie 2.

Les trois matches seront joués à Hong Kong à partir du vendredi 9 décembre où le pays d'accueil rencontrera les Fijiana sur le terrain n°1 du King's Park Sports Ground. Quatre jours plus tard, le Japon jouera également les Fijiana au même endroit avant le dernier match qui opposera Hong Kong au Japon, cette fois au Hong Kong Football Ground le 17 décembre.

Le Japon est la seule de ces trois équipes qui a déjà participé à une Coupe du Monde de Rugby Féminin auparavant ; c'était en 1991 et en 1994.

La puissance nouvelle de Hong Kong

Hong Kong devrait débuter le tournoi en pleine confiance après deux matches de préparation le mois dernier contre le Kazakhstan – l'équipe asiatique qui a le plus souvent figuré en Coupe du Monde de Rugby Féminin. Hong Kong a remporté chacune des deux rencontres, remportant même la seconde 37-10.

« Je suis content avec les résultats contre le Kazakhstan, mais nous devons jouer encore 20 % de mieux contre les Fidji pour arriver au résultat que nous visons », commente l'entraîneur Jo Hull. « Jouer contre le Kazakhstan nous a montré où on en était de notre préparation et le travail qui nous restait à accomplir, particulièrement sur les plaquages contre de gros gabarits.

« Ce tournoi se trouve à un niveau dans lequel les filles n'ont jamais joué avant. Nous avons besoin de joueuses qui doivent aller au combat. Je pense que nous avons un bon équilibre entre des jeunes et des joueuses d'expérience comme celles qui pratiquent le 7 et nos avants. »

Hull estime que la qualification pour cette toute première Coupe du Monde pour Hong Kong serait un signe supplémentaire prouvant la valeur du rugby féminin Hongkongais.

« J'ai pu constater un énorme tournant pris par le rugby féminin depuis que je suis arrivée il y a un an et demi. Au niveau national, nous sommes passés d'un programme de six semaines à un programme sur dix mois avec des évaluations régulières et de gros efforts mis sur la musculation et la condition physique. Les joueuses se sont pleinement investies dans le projet et on commence à en voir les premiers effets », estime Jo Hull.

"Going to a World Cup is an experience you will never replicate in any other part of your life. When and if we get there, these girls will give their heart and soul to every minute of that and that is all that you can ask of them"

Hong Kong Women's head coach Jo Hull

Douze membres de l'équipe à 7 de Hong Kong font partis du groupe dont le capitaine est l’iconique deuxième-ligne Chow Mei-nam. Hull, qui faisait partie de l'encadrement écossais lors de précédentes Coupes du Monde, croit fermement que son groupe a tout ce qu'il faut pour accéder au niveau supérieur et est prêt à produire un jeu qui rendrait fier Hong Kong.

« Aller à une Coupe du Monde est une expérience que vous ne pourrez vivre à un autre moment de votre vie », dit-elle. « Lorsque et si on y va, les filles joueront avec tout leur cœur et toute leur âme et c'est tout ce qu'on peut leur demander. »