Aucune équipe ne s'est officiellement qualifiée pour les quarts de finale bien que l'Afrique du Sud, la Grande-Bretagne et les Fidji soient les trois seules à rester invaincues au terme de la première journée. Le dernier tour de Poule va être décisif !

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Après Camille Grassineau trois jours plus tôt, ce fut au tour de Terry Bouhraoua de rentrer dans l'histoire. Le capitaine de l'équipe de France est devenu le premier joueur à inscrire un essai lors du premier tournoi de Rugby à 7 des jeux Olympiques à Rio. Juste avant la pause, Bouhraoua réalise d'ailleurs un doublé, plus une pénalité, mettant la France dans de confortables conditions à 17-0.

La reprise va pourtant être sévère avec deux renvois perdus et deux essais encaissés. D'une part avec Parahi puis Ed Jenkins servi par Cameron Clark, rattrapé in extremis par Terry Bouhraoua avant la ligne. L'Australie revient alors à trois points de la France. Les tricolores resserrent les lignes et remettent la main sur le ballon pour marquer les deux derniers essais de la rencontre par Manoel Dall'Igna puis Bouhraoua, encore, à son meilleur niveau pour cette compétition. Score finale 31-14 pour une superbe entame de match contre une des équipes favorites du tournoi.

« Des fois, le rugby à 7 c'est très simple : c'est la possession qui fait tout. Les deux ballons que l'on n'a pas eu, ils ont marqué, et les ballons qu'on a eus nous avons eu de la difficulté à marquer sur les premiers temps, mais on a assez régulièrement concrétisé. On a été plus agressifs, plus opportunistes », confiait après coup Manoel Dall'Igna.

« A la pause, on s'est dit qu'il fallait qu'on resserre notre jeu, ne plus autant leur laisser la possession et on a réussi à marquer quelques bons essais », ajoutait Ed Jenkins. « Mais nous avons encore l'Espagne et l'Afrique du Sud devant nous ; il y a encore beaucoup à faire. »

La surprise japonaise

L'Espagne et l'Afrique du Sud justement devaient s'affronter dans le match suivant. Mais avec un doublé de Cecil Afrika, puis deux essais de Snyman et Senatla, les Blitzboks n'ont laissé aucune chance aux Espagnols, dernière équipe à se qualifier pour les JO de Rio lors du tournoi de repêchage de Monaco.

Le 3e match de cette première session était le premier choc de la Poule C entre la Grande-Bretagne contre le Kenya. Un scénario similaire à la rencontre précédente avec une victoire sans conteste de la team GB, 31-7.

La première surprise de la journée était à mettre au compte du Japon, première équipe à ouvrir le score (par Goto) face à la Nouvelle-Zélande avant que le capitaine kiwi Scott Curry n'aplatisse entre les poteaux après tout un travail réalisé par Kaka. Mais c'est à la suite que les choses se sont gâtées, les Japonais maintenant une avance grâce à Soejima (transformé par Sakai) et malgré l'essai d'Akira Ioane (non transformé). Une avance de deux points 12-14 que les Blacks n'allaient pouvoir réduire.

Sonny Bill Williams forfait

Comble de malchance, la Nouvelle-Zélande doit compter sur deux blessures d'importance dès le premier match : Joe Webber (luxation de l'épaule) et Sonny Bill Williams (rupture partielle du tendon d'Achille) ! Un coup dur pour ceux qui sont 3e dur circuit mondial.

Le match suivant a également eu son lot de surprises avec les Argentins qui sont venus à bout d'une équipe des USA battue de trois points (14-17) grâce à un essai dans les dernières secondes de Matias Moroni ; un rachat après sa suspension de deux minutes suite à un plaquage haut qui avait permis aux Américains de se remettre dans le match.

Le dernier match de cette première session opposait les Fidji, ultra-favoris, contre le Brésil, équipe invitante sélectionnée d'office aux JO. C'est finalement le Brésil qui a ouvert la marque à la surprise générale, poussant les Fidji à ramer derrière pour mener timidement 7-5 à la pause. Mais ils ont vite repris le contrôle du match, grâce notamment au Toulonnais Tuisova, pour terminer la rencontre 40-12.

Désillusion de la France

Au début de la seconde session de la journée, l'Australie a encore une fois joué à se faire peur, n'arrivant à mener que de deux points (14-12) à la pause face à une vaillante équipe d'Espagne. Mais la deuxième période n'a pas été à la hauteur des espoirs des outsiders et les Australiens, poussifs, ont réussi à s'imposer 24-12.

REVIVRE LA 1RE JOURNEE

Face à la France, les Blitzboks ont bien débuté leur rencontre par un essai de Geduld après une très belle combinaison dans la première minute de jeu. Puis ce fut au tour de Kwagga Smith, inarrêtable sur toute la longueur du terrain, d'aplatir entre les poteaux. La rapidité et la précision du jeu sud-africain ont ensuite permis au capitaine Kyle Brown d'inscrire un troisième essai à quelques secondes de la pause (19-0). Les espoirs tricolores du matin s'étaient-ils déjà envolés ?

La seconde période était tout aussi sous pression alors que les Tricolores peinaient à trouver la faille dans un jeu sud-africain extrêmement verrouillé. Il a fallu attendre la saillie de Dylan Sage pour un quatrième essai à deux minutes de la fin de la rencontre pour annuler tout espoir des Français. Cruelle désillusion des hommes de Pomarel qui n'ont trouvé aucune solution. A l'inverse, l'Afrique du Sud prenait une solide option pour s'emparer de la tête de la poule.

Le Japon... à deux doigts !

Pour le troisième match de cette deuxième session, beaucoup attendaient un nouveau coup du sort d'une équipe du Japon décidément aussi étonnante que ses frères du XV. Mais dès le début de la rencontre, la Team GB donne le ton avec un doublé de James Rodwell en moins d'une minute, tous deux transformés. Il faudra attendre un essai de Lomano Lemeki à moins d'une minute de la mi-temps pour réduire le score 14-7.

En seconde période, le Japon continue à construire jusqu'à ce que Katsuyuki Sakai décroche le nul à moins de deux minutes de la fin. Pour la première fois, la Team GB doute. Le temps est vite dépassé et à plus de deux minutes après le temps réglementaire, Lemeki inscrit son deuxième essai... malheureusement pas transformé. Le Japon échoue à deux points, 21-19.

Quatrième match de l'après-midi et une équipe de Nouvelle-Zélande amputée de Sonny Bill Williams avec un Joe Webber sur le banc. Le coup d'envoi est donné depuis quelques secondes que Collins Injera avec ses jambes de feu qu'aucun kiwi ne peut arrêter file à l'essai. Quelques minutes plus tard, le même Injera sauve un essai en plaquant Scott Curry dans le coin gauche mais l’arbitre juge ce plaquage haut et brandit un carton jaune au Kényan avant d’aller sous les poteaux pour un essai de pénalité. La Nouvelle Zélande les fait payer le prix cher avec Akira Ioane qui est tout seul sur l’aile gauche pour marquer. C’est la mi-temps. Au retour, la Nouvelle-Zélande se réveille malgré l'intensité que mettent les Kényans dans ce match sous tension qui se termine par un large 28-5.

Dans l'avant-dernier match, les USA ont eu du mal à venir à bout d'une courageuse équipe brésilienne. Nate Ebner au frigo, les Américains ont pu compter sur le rapide Carlin Isles pour assurer au final un confortable 26-0.

Enfin, le dernier match de la journée était ce choc de la Poule A entre l'Argentine et les Fidji, une victoire chacun et un 14 partout à deux minutes de la fin de la rencontre. Ben Ryan, le coach de l'équipe des Fidji, avait prévenu : aucune activité sur les réseaux sociaux jusqu'à la fin du tournoi tant l'instant est critique. Un symbole : la concentration au maximum. C'est Taliga Dawai qui l'a sans doute compris le mieux en inscrivant l'essai qui permet à son équipe de se dégager du piège à une minute de la fin, 21-14.