Pendant les trois premiers jours du programme rugbystique à Rio, les filles vont occuper la place centrale alors que le monde entier aura les yeux rivés sur ce premier tournoi olympique 2016. Et quel début !

Le rugby féminin est une composante indispensable du rugby à 7 et va permettre aux 12 meilleures équipes au monde de s'affronter.

Alors que la compétition promet d'être extrêmement difficile pour dégager un vainqueur lors du tournoi masculin, pour les filles, la différence va surtout se jouer sur la compétitivité. Ceci dit, des choses étranges se sont déjà produites par le passé où l'on a déjà vu des valeurs sûres tomber dans le piège tendu par des rivales un peu moins bien classées sur le papier. Mais la puissances, les skills et le rythme seront dominants pour l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada, la Team GB et les USA, comme ces équipes ont su le montrer tout au long de cette saison.

Les filles arrivent dans cet environnement avec la chance d'aller au-delà de ce qu'elles ont produit sur le circuit mondial. L'exposition médiatique grandissante de cette compétition a largement mis en valeur les incroyables talents qui ont su émerger aux quatre coins du globe.

Rebattre les cartes

Beaucoup d'équipes sont aujourd'hui professionnelles et cela leur permet d'affiner leur jeu, de soigner par exemple les passes après contact, de muscler leur attaque, développer leur lecture du jeu. Tout cela ajouté aux programmes de préparation physique fait qu'elles vont pouvoir assurer un haut niveau athlétique tout au long du tournoi.

L'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada partent favorites pour décrocher une médaille, mais la Team GB, les USA, la France, voire les Fidji, sont également très capables de se hisser en demi-finales dont nous savons à quel point elles peuvent être serrées pour toutes ces équipes.

Chacune de ces nations ne se limite pas uniquement à des compétences exceptionnelles au sein du groupe, mais chacune est en mesure d'ajouter à cette force globale des individualités au jeu éblouissant pouvant renverser un match et, toutes, dans un style bien différent les unes des autres.

Portia Woodman pour la Nouvelle-Zélande par exemple a acquis un certain nombre de points grâce à un subtile mélange d'agressivité, de puissance et de rythme. L'Australie a cette capacité de faire appel à la ruse et à la grâce d'une Ellia Green ayant ce pouvoir de faire exploser les défenses. Le Canada peut également compter sur une Ghislaine Landry pour tirer les ficelles, préparer le terrain et, si besoin, terminer une action même depuis la moitié du terrain, ou encore de soigner un jeu au pied.

Ce qui va rendre le spectacle encore plus intéressant lors des matches de poule seront les duels pour accéder au haut du tableau. Les filles sont bien familiarisées avec ce format qui permet de rebattre les cartes entre toutes les équipes. La Poule B et la Poule C par exemple promettent de beaux combats entre l'Australie face aux Fidji et aux USA ou entre le Canada et la Team GB. Les calculatrices seront de sortie pour les derniers matches de poule où chacun voudra éviter de se retrouver face aux trois meilleures.

Le fait que les équipes de garçons et des filles représentent leur pays et prennent part à une compétition qui dépasse le simple cercle d'un match de rugby est à lui seul un élément formidable qu'il faut souligner.

De retour dans leur pays, les joueuses qui auront été sacrées, feront profiter de leur expérience, inspireront la prochaine génération de joueuses et prépareront une nouvelle saison du circuit mondial dès le mois de décembre.

Mais auparavant, tous les yeux seront tournés vers le Deodoro Stadium pour voir ces filles entrer dans l'histoire.