L'équipe de France féminine de rugby à 7 fait sa tournée d'été aux USA pour le Super Series, prélude au haut niveau qui les attendra à la prochaine Coupe du Monde de Rugby 2017, à la différence que ce week-end, le thermomètre dépasse allègrement les 35° !
C'est par cette chaleur que les USA, le Canada, l'Angleterre et la France vont se rencontrer à Salt Lake City au cours des huit prochains jours pour la deuxième édition du Super Series qui se tient du 1er au 9 juillet 2016. Si les championnes du monde 2014 anglaises et les vainqueurs des 6 Nations françaises ont fait le déplacement, les Américaines et les Canadiennes n'ont pas si loin à aller pour ce qui se présente comme un tournoi ultra-compétitif se jouant sur trois journées de match.
Le remake
La première rencontre sera comme un remake de la finale de la Coupe du Monde de Rugby féminin entre l'Angleterre, championne, et le Canada, finaliste. Reste qu'une poignée seulement de joueuses alignées ce week-end au Regional Athetic Complex étaient de l'aventure mondialiste en 2014. En réalité, un certain nombre d'absentes sont déjà retenues dans les groupes de rugby à 7 se préparant pour les Jeux de Rio.
« C'est toujours bien de compter sur l'expérience, mais à la fin, ce qui compte est ce qui se passe sur le terrain et la façon dont elles travaillent dur pour remporter la victoire », temporise François Ratier, l'entraîneur de l'équipe du Canada. « Aucune joueuse ne peut se reposer sur ses lauriers. »
Les Canadiennes devront faire mieux que la défaite 21-9 contre l'Angleterre lors de la finale de la Coupe du Monde de Rugby 2014 au Stade Jean-Bouin à Paris. Les seules victoires du Canada sur l'Angleterre remontent à 2013, toujours à l'occasion d'une tournée d'été, à la Women's Nations Cup – une ancienne version du Super Series. L'Angleterre a gagné 20 fois depuis le premier test entre les deux équipes en 1993 et il n'y eut qu'un seul match nul entre les deux, 13 partout en match de poule lors de WRWC 2014.
« Nous avons hâte de nous lancer dans le premier match », admet Scott Bernand, l'entraîneur de l'Angleterre. « Le Canada va produire une grosse opposition tout comme les USA et la France la semaine prochaine, mais c'est pour ça qu'on est là et c'est ce dont nous avons besoin pour nous améliorer. »
Une chance pour la France
Une troisième défaite contre le Canada ferait perdre à l'Angleterre leur deuxième place dans le classement mondial. Mais le malheur des unes pourrait faire le bonheur des autres puisque les Françaises pourraient décrocher la deuxième place au classement à moins de subir une lourde défaite contre les USA dans le deuxième match de la journée.
En revanche, une victoire par 15 points du Canada rapprocherait les Canadiennes de l'Angleterre et les ferait passer à la 4e place, délogeant au passage l'Irlande. A l'inverse, en cas de défaite, le Canada pourrait même être remplacé à la 5e place par des USA victorieuses de la France. Les USA n'ont gagné qu'une seule fois lors des huit dernières rencontres avec les Françaises, même si les trois matches précédents ont été plus serrés, avec moins de six points séparant les deux équipes.
« On n'arrive pas favoris dans cette compétition », admet le coach américain Pete Steinberg. « Nous allons jouer contre trois des quatres meilleures équipes au monde et la France a déjà eu cinq matches cette année et a remporté les 6 Nations. Il s'agit pour nous de notre premier match de l'année ; l'équipe doit encore progresser à travers ce championnat. »