L'équipe d'Espagne est devenue dimanche 19 juin 2016 la 12e et dernière équipe à se qualifier pour les Jeux Olympiques de Rio au terme du tournoi de repêchage à Monaco. Les Espagnols ont battu les Samoa, favoris du tournoi, en marquant un essai dans les dernières secondes, montant le score final à 22-19.

Dire que l'Espagne ne partait pas favorite est un euphémisme, même si la Poule D semblait lui être favorable. Une victoire contre la Corée du Sud, une deuxième face au Mexique, mais une défaite devant Hong Kong plaçaient les Espagnols, au terme du premier jour, en mauvaise posture face aux Irlandais qui sortaient des matches de Poule invaincus.

 

Pourtant, il s'est passé quelque chose au Stade Louis II de Monaco. Une sorte de magie espagnole qui faisait sourire l'entraîneur José Ignacio Inchausti. « Nous avons eu beaucoup de préparation mentale, beaucoup de travail vidéo pour bien analyser le jeu des Irlandais, nous avons travaillé dur ensemble pour gagner en confiance et avoir cet esprit d'équipe », soulignait-il.

Il restait encore à battre la Russie - « une équipe compliquée » selon l'entraîneur - avant de finir en finale. Et c'est finalement contre les Samoa que la place à Rio s'est jouée. Après une excellente entame – 12-0 – les Espagnols ont vite été repris au score par les Samoans qui ont inscrit deux essais en moins de deux minutes pour reprendre l'avantage à la pause.

Quelques minutes plus tard, les Samoans remettaient la main sur le ballon et marquaient un nouvel essai. De quoi réveiller les Espagnols qui, en cinq minutes, ont complètement renversé le match jusqu'à cet essai final d'Ignacio Martin qui a libéré son équipe.

Un rêve qui se réalise pour cette équipe qui a tant à prouver. La joie des joueurs et du staff était inexplicable tant le processus avait été long pour arriver à cette qualification.

A l'inverse, la déception se lisait sur les visages des Samoans qui ont tout donné, perdant un match le premier jour (contre l'Irlande) et ce deuxième, fatal. « Pas évident de passer du statut d'outsider toute la saison à celui de favori sur ce tournoi », relevait l'entraîneur, Damian McGrath, qui tenait à saluer l'engagement de ses joueurs, tous amateurs, qui sortaient d'une saison en World Series qui s'est terminée avec une belle et prometteuse 7e place.

La Chute de la maison Russie

Les quarts de finale promettaient d'être exceptionnels et ils l'ont été, offrant quatre matches à élimination directe. Une seule défaite et c'était les rêves de qualification olympique qui s'envolaient. L'Irlande est tombée de haut face aux Espagnols qui ont fait marcher leur magie. La Russie est arrivée à se maintenir en faisant chuter le Canada, lui aussi favori du tournoi. Puis vint le tour de Hong Kong puis de Chili qui avaient déjà réussi l'exploit d'arriver jusque là.

Les demi-finales ont vite tourner au désavantage de la Russie et de l'Allemagne qui terminent respectivement troisième et quatrième du tournoi de Monaco. Mais derrière, la compétition continuait toujours pour savoir qui allait décrocher le fameux trophée de Monaco.

Lot de consolation pour le Zimbabwe

« On ne veut pas partir les mains vides », confiait Danny Hondo, l'entraîneur du Zimbabwe. Pour la deuxième fois, son équipe a échoué à se qualifier pour les Jeux Olympiques. La première ; c'était en 2015 lors des qualifications de la zone Afrique. Dans les derniers instants de la finale, le Kenya leur était passé devant, obligeant les Cheetah à aller en repêchage. Cette fois, après une première journée décevante – une seule victoire, contre le Tonga, en 3 matches – la deuxième journée a été brillante avec trois victoires en autant de rencontres.

Mais c'est la dernière – 31-5 contre le Tonga – qui a eu le plus de saveur car elle leur a permis de remporter le Trophée du Monaco Sevens, un lot de consolation que les représentants de la zone Afrique étaient fiers de soulever en tribune d'honneur après avoir serré la main de SAS le Prince Albert de Monaco et de Bernard Lapasset, président de World Rugby.

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Le processus de repêchage se poursuit le week-end des 25 et 26 juin avec les filles au tournoi de Dublin.