Les Samoa et le Canada ont une carte à jouer

Les Samoa, champions du tournoi de Paris sont peut-être favoris du Monaco Sevens, mais ils se trouvent quand même dans la Poule de la mort dont ils doivent se sortir au terme du premier jour. L'enjeu ne peut pas être plus important : une seule équipe sortira vainqueur du tournoi et, surtout, décrochera l'ultime place pour les Jeux Olympiques de Rio aux côtés de l'Australie, du Brésil, de l'Argentine, de la Grande Bretagne, des Fidji, de la France, du Japon, du Kenya, de la Nouvelle-Zélande, de l'Afrique du Sud et des USA.

Sur le papier, les Samoa sont annoncés favoris. Mais chacun sait bien que le 7 ne répond jamais à des règles établies et bien malin est celui qui pourrait affirmer que telle équipe va gagner avant la fin du tournoi.

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Les Samoans n'ont cessé de gagner en puissance et en confiance au cours de la saison des HSBC World Rugby Sevens Series, allant même jusqu'à créer la surprise au stade Jean-Bouin à Paris au mois de mai 2016. Mais le Canada et la Russie aussi ont participé au même circuit mondial et eux aussi ont de grandes attentes de cette ultime étape à Monaco sur la route de Rio.

« Les joueurs joueraient bien dès demain si c'était possible », disait l'entraîneur des Samoa Damian McGrath à Radio New Zealand un peu plus tôt dans la semaine. « Tout ce que nous avons fait cette année nous a mené jusqu'ici. La victoire à Paris a été fantastique. Mais on était un peu plus rincés que prévu – aussi bien sur le plan physique qu'émotionnel – en arrivant à Londres. »

De retour au pays, les Samoans n'ont bénéficié que de quelques jours de repos avant de se remettre au travail à Brisbane pour mieux préparer Monaco. « Nous avons eu une bonne semaine d'entraînement à Brisbane », poursuivait Damian McGrath. « Tout le monde était en forme et heureux du retour de Phoenix (Hunapo-Nofoa) qui nous apporte ce petit plus de magie qui nous galvanise. C'était difficile aussi parce que quelques joueurs ont dû partir (comme Etiuefa Fiavaai et Telea Seumanutafa) alors qu'ils méritaient de rester. »

La Poule de la mort

Les Samoa vont devoir encore tout donner à Monaco en constatant le tirage au sort qui les a versé dans ce qui s'est dessiné comme étant la Poule de la mort avec les Tonga, le Zimbabwe et l'Irlande.

L'Irlande a progressivement gravi les échelons, partant du bas du tableau européen pour arriver jusqu'à Monaco. « L'attitude de la fédération irlandaise vis à vis du 7 est en train de radicalement changer », reconnaît Tom Daly. « C'est la première fois cette année qu'ils mettent des moyens sur une équipe homme de rugby à 7. Nous avons déjà eu une paire de stages de préparation en Espagne. Comme ça nous savons comment ils jouent. Nous avons gagné et perdu contre eux et maintenant nous nous préparons à affronter le Canada, les Samoa et la Russie qui ont participé aux World Series. Ce sont des équipes que nous allons avoir à l'oeil. »

Les trois autres poules présentent chacune un degré de difficulté. Le Canada mène la Poule B et jouera contre l'Allemagne, impressionnante à Hong Kong cette année, le Sri Lanka et l'Uruguay. Le groupe canuck sélectionné par Liam Middleton est assurément le plus fort de la saison. Ciaran Hearn revient pour la première fois en 2016. Il rejoint Phil Mack et Nathan Hirayama alignés avec le capitaine John Moonlight.

La Russie s'en est également pas mal sortie de la saison en HSBC World Rugby Sevens Series en se qualifiant pour la suivante. Dans la Poule C, les Russes rencontreront le Chili, le Maroc et la Tunisie.

Enfin, Hong Kong n'a pas non plus joué les spectateurs dans son tournoi à domicile. Dans la Poule D, l'équipe asiatique jouera face à l'Espagne, au Mexique et à la Corée du Sud.