Ce n'est pas d'aujourd'hui que le Rugby à 7 se développe sur le Rocher. « Avant 2008, Vincent Rumulus, le coach de l'équipe nationale avait déjà lancé le rugby à 7 », explique Nicolas Bonnet, directeur technique national dans la Principauté de Monaco. Dès son arrivée il y a huit ans, lui-même a développé la pratique et l'a surtout étendue aux plus jeunes catégories, à partir des U12.

« Monaco étant un petit pays avec peu de licenciés, on se disait que le XV serait compliqué et qu'avec le 7 au contraire il nous fallait moins de monde », raconte Bonnet. « Le 7 est très formateur pour les joueurs et complémentaire du XV, donc il n'y a pas de concurrence avec les clubs autour. J'avoue aussi que je suis passionné car c'est un sport formidable qui a un grand avenir devant lui. »

"Monaco étant un petit pays avec peu de licenciés, on se disait que le XV serait compliqué."

Nicolas Bonnet

Avec le soutien de Charlène

C'est donc lui qui a pris son bâton de pèlerin pour candidater à l'organisation du tournoi de repêchage pour les Jeux Olympiques. « Ca fait longtemps que c'était dans les tuyaux de faire un tournoi à 7 à Monaco ; il y en avait eu un il y a 30 ans », rappelle celui qui sera directeur du tournoi de Monaco les 18 et 19 juin prochains. « Il y a un an et demi, j'étais allé à Dubaï et j'avais parlé avec la regrettée Beth Coalter qui s'occupait du 7. On a commencé à faire un dossier de préparation. La Princesse Charlène nous a encouragé dans cette voie d'avoir un grand tournoi international à Monaco. »

Passionnés de rugby, la Princesse Charlène de Monaco et le Prince Albert II ont tout de suite soutenu l'initiative et y ont cru jusqu'au bout. Ce sont même eux qui se sont chargés du tirage au sort des poules le 23 mai dernier.

VOIR LES POULES

C'est même Charlène qui a tiré au sort ce qui est devenu « la poule de la mort », la Poule A, avec les Samoa (vainqueur du tournoi de Paris) et les Tonga – qui joueront le match d'ouverture – mais aussi le Zimbabwe (invité sur le HSBC World Rugby Sevens Series cette année) et l'Irlande.

« J'ai été très surpris de lire que l'entraîneur samoan était très content d'avoir gagné l'étape à Paris, mais a dit que son but était cette année de gagner Monaco ! Vous imaginez ce que ça veut dire après une victoire en HSBC ? Et là, ça signifie que c'est le pays entier qui parle. Ils sont sous pression et ça leur tient à cœur de partir là-bas », s'enthousiasme le directeur du tournoi.

« Là-bas », ce sera à Rio, pour les Jeux Olympiques. Car le vainqueur du Monaco Sevens sera la 12e équipe qualifiée pour les épreuves de rugby à 7. Autant dire que la bataille risque d'être rude.

ACHETEZ VOS BILLETS MAINTENANT

« Dans la région, on n'a jamais eu de 7 de ce niveau-là », assure Nicolas Bonnet qui promet, en plus du spectacle sportif, du show, de la danse, des jeux, une family zone...

Sous un temps nuageux – mais sans pluie selon les dernières prévisions météo – les organisateurs attendent près de 5 000 spectateurs le samedi et 7 000 le dimanche, soit plus que pour le Tournoi de Clermont qui marquait la dernière étape de la saison HSBC World Rugby Women's Sevens Series.