L’Argentine a peut-être atterri dans l’archétype de la Poule de la mort avec les deux qualifiés d’office que sont la France et l’Irlande pour la Coupe du Monde de Rugby 2007, mais cela n’a pas atteint de moral de Juan Martin Hernández qui espère beaucoup de ce tournoi.

L’une des six équipes les mieux placées dans le classement international de l’IRB ne passera pas le stade des quarts de finale. Hernández le sait très bien, lui qui assista, sur le banc, à la défaite étriquée 16-15 de son équipe face à l’Irlande en 2003 à Adélaïde, match qui marqua la fin d’un rêve. Si l’objectif premier d’Hernández avait été atteint, les Pumas auraient profité pleinement de ce moment historique, encore plus fort que leur apparition précédente en quart de finale d’une Coupe du Monde ; c’était en 1999 alors que la France les avait stoppés net 47-26.

« Notre Coupe du Monde s’arrêtera au coup de sifflet final de notre dernier match, en espérant que cela intervienne aussi tard que possible dans le tournoi, a indiqué Hernández à Total Rugby. Chaque fois que quelqu’un me demande jusqu’où on veut aller dans la compétition, je réponds jusqu’aux demi-finales. »

Entrainement intensif

Hernández, qui inscrivit deux essais lors de la Coupe du Monde 2003, se distingue des autres comme celui à même de briller pendant le tournoi 2007. Mais l’arrière, champion de France avec le Stade Français cette saison, ne souhaite pas entrer dans le jeu des spéculations. « Je ne veux pas trop prêter attention à ce que je lis, vois ou écoute. C’est toujours sympa d’entendre que les gens vous apprécient, mais tout dépend de l’équipe. Bien entendu, j’espère que tout se passera bien pour moi, mais je veux toujours garder les pieds sur terre », sourit-il.

Ce jeune homme de 24 ans, dont la sœur Maria avait remporté deux médailles olympiques avec l’équipe argentine de hockey, ainsi que les autres membres de l’équipe entraînée par Marcelo Loffreda, sont arrivés dimanche en Floride pour participer à un camp d’entraînement de deux semaines. Ils retourneront ensuite à Buenos Aires pour poursuivre leur préparation en vue du défi de la Poule D.

Une Poule dans laquelle Hernández souhaite porter le maillot de demi d’ouverture et non d’arrière comme récemment. « Demi d’ouverture est la position que je préfère et j’espère y jouer pendant la Coupe du Monde, reconnait-il. Mais pour être honnête, je n’ai pas eu beaucoup d’occasions de jouer à ce poste en équipe nationale. Les rares fois, je me suis senti très bien. J’aime beaucoup jouer arrière aussi. Mais pour la Coupe du Monde, quelque soit ma position, je serais heureux de représenter mon pays. »