Une enquête indépendante mandatée par World Rugby n'a trouvé la moindre preuve accréditant les accusations de pratiques de dopage systématique au sein de la fédération de rugby du Kenya comme il est mentionné dans le rapport rendu par le groupe de travail anti-dopage au Kenya en avril 2014.

World Rugby prend en considération avec le plus grand sérieux toutes les accusations liées au dopage. En collaboration avec l'agence mondiale anti-dopage, World Rugby a diligenté une enquête en réponse aux révélations contenues dans le rapport du groupe de travail anti-dopage au Kenya qui évoquait des pratiques de dopage conduites par les entraîneurs aussi bien au sein de l'équipe nationale à XV que dans les programmes du rugby à 7 en 2013-2014.

En ces termes, le rapport du groupe de travail relevait : « Dans le rugby, au sein de l'équipe nationale et dans deux clubs, il apparaît qu'il existe un dopage systématique des joueurs au moyen de compléments alimentaires contenant des stéroïdes. »

L'enquête a été conduite par Gregor Nicholson, membre du comité anti-dopage de World Rugby, afin de démontrer s'il existe la moindre preuve permettant d'affirmer qu'il y a bien eu violation du règlement antidopage.

L'enquête a notamment consisté à reprendre une à une les analyses de tous les compléments suspectés de contenir des stéroïdes au sein d'un laboratoire accrédité par l'agence mondiale anti-dopage et d'interroger les entraîneurs, anciens et actuels, de la fédération kényane de rugby.

Les investigations de World Rugby ont :

  • confirmé l'utilisation de compléments nutritionnels par la fédération kényane de rugby
  • découvert aucune preuve suggérant que les compléments utilisés par la fédération kényane de rugby contenaient des substances interdites
  • découvert aucune preuve d'une violation du règlement anti-dopage commise par la fédération kényane de rugby ou par des membres du staff de l'équipe nationale
  • découvert que les compléments n'étaient pas fournis aux joueurs par Paul Treu, contrairement aux allégations contenues dans le rapport
  • observé que les joueurs de rugby à 7 comme du rugby à XV étaient régulièrement soumis à des contrôles pendant et en dehors de compétitions lors d'événements World Rugby, avec aucune anomalie découverte dans les résultats

Les conclusions des investigations ont été partagées avec l'agence mondiale anti-dopage. Le rapport complet peut être consulté ici.

Alors que les investigations menées n'ont mis à jour aucune preuve affirmant qu'une violation du règlement anti-dopage a bien été commise, World Rugby continue de travailler avec la fédération kényane de rugby afin de mettre en œuvre une sensibilisation renforcée sur les compléments à destination de tous les joueurs et membres de staff au travers de son programme Keep Rugby Clean. Les joueurs kényans vont également être contrôlés plus régulièrement dans le cadre du programme anti-dopage de World Rugby et en particulier dans le cadre de son programme pré-olympique de contrôles à destination de toutes les fédérations et tous les joueurs participants.

World Rugby rend également prioritaire la formation de plus d'éducateurs dans les régions afin de sensibiliser à la lutte contre le dopage au niveau amateur au moyen d'un nouveau programme qui sera lancé en 2016.