Patricia Garcia n'a pas toujours été dans l'effectif espagnol. Elle a joué auparavant en Nouvelle-Zélande, demi de mêlée pour Waikato, lui permettant de développer ses skills ainsi que son Anglais. « J'ai appris beaucoup de choses en Nouvelle-Zélande », explique Patricia Garcia alors que son équipe s'apprête justement à rencontrer les Néo-Zélandaises en match de poule ce week-end lors du tournoi de São Paulo. « En termes de rugby, cette expérience était extraordinaire. Il y a une différence énorme entre la Nouvelle-Zélande et l'Espagne, pas uniquement au niveau de la compétition et des joueuses, mais déjà de l'ambiance, de la culture et de toutes ces petites choses qui font la différence. »

Le jour où l'Espagne a battu la Nouvelle-Zélande

Inutile de dire que le jour où Las Leonas ont stoppé nette une série de 37 matches sans défaite de la Nouvelle-Zélande au tournoi de Londres en mai 2015, Patricia Garcia a éprouvé une certaine fierté et une satisfaction toute personnelle. « C'était un grand moment pour nous. Battre la Nouvelle-Zélande était quelque chose d'extraordinaire. Ça a fait la Une des journaux et les gens en ont beaucoup parlé », se souvient Garcia. « Nous étions déterminées à faire un coup ce week-end là et ça a beaucoup aidé les filles. »

Malgré tout, cette victoire a masqué plusieurs années de performances mitigées que Garcia attribue à différents changements intervenus au sein de la fédération espagnole de rugby. « C'était difficile pour nous », confirme-t-elle. « Jusqu'à la Coupe du Monde de Rugby à 7 (en 2013, ndlr), tout allait bien, nous montions de niveau et on apprenait tout le temps. Mais il y a eu un certain nombre de changements dans la fédération, avec les entraîneurs et le staff. Pour cette équipe, c'était un moment difficile en termes de performance. On changeait de projet de jeu tous les ans alors que dans le même temps les autres équipes continuaient à progresser à l'inverse de nous. Mais je pense qu'aujourd'hui nous sommes installées, avec le même plan de jeu et le même staff. Je pense que nous n'avons plus aucune excuse. »

 

RE:LIVE - Spain record historic win over New Zealand
Spain end New Zealand's 37 match winning streak with victory at the London Sevens 2014/15

Alors que la plupart des équipes participant aux Series ont un œil fixé sur les JO de Rio, l'Espagne, elle, n'est toujours pas qualifiée. Elle jouera les repêchages à Dublin au mois de juin. « L'Espagne mérite d'aller aux JO, c'est une certitude », martèle Patricia Garcia. « C'est notre objectif, notre dernière chance et nous nous y préparons depuis un certain temps. On sait que ça va être difficile. Je pense que la Russie et l'Irlande méritent d'y aller tout autant que nous, mais il ne reste plus qu'une place ! »

Le Brésil, comme à la maison

Pour l'heure, le principal objectif de l'Espagne reste de bien se positionner dans cette deuxième manche des HSBC World Rugby Women's Series à Sao Paulo ce week-end et de se sortir de cette poule qui se présente comme la plus difficile des trois avec la Russie (finaliste à Dubaï), la Nouvelle-Zélande et les USA. « On a hâte de revenir à la compétition et de voir où nous en sommes sur le terrain », assure Patricia Garcia. « On sait que la première opposition contre la Russie sera difficile, mais on veut encore marquer les esprits. Nous aimons le Brésil, on s'y sent comme chez nous et c'est mon endroit préféré pour jouer les Series. »

CLIQUER ICI POUR SAVOIR OÙ REGARDER LE TOURNOI DE SÃO PAULO

La joueuse de 26 ans sait qu'elle en est encore au début de sa carrière. « Il y a une Coupe du Monde de Rugby à XV qui arrive (en Irlande en 2017, ndlr), les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 et je vais continuer de jouer dans l'équipe nationale. Mais en plus de ça j'aimerais développer des projets pour promouvoir les valeurs du rugby notamment auprès des enfants. Pas seulement en Espagne, mais partout dans le monde aussi », explique Patricia Garcia.