En 2015, la France avait déjà battu l'Irlande à ce même moment de la compétition. Cette fois, les Irlandaises débarquent en France avec une certaine idée de revanche pour ce match qui se tiendra au stade Aimé-Giral de Perpignan samedi.

Jamais, du moins depuis leur première rencontre en 1994, les Françaises ont été battues par les Irlandaises sur le sol tricolore. Évidemment, les Bleues ne comptent pas débloquer le compteur historique dès maintenant et feront tout pour conserver leur deuxième place au classement mondial de World Rugby derrière la Nouvelle-Zélande. Avec cinq points qui les séparent des Blacks, les Françaises ne peuvent prétendre prendre leur place, mais au moins réduire l'écart.

Mais il faut juste savoir que l'Irlande arrive en France avec un peu plus qu'une once d'espoir de battre leurs rivales. Leurs trois derniers matches en France contre les Bleues se sont tous terminés par une victoire tricolore avec au moins dix points d'écart. En mai 2008, les deux équipes avaient pourtant fini par un nul 22-22.

Des changements mineurs

La saison dernière, l'Irlande pouvait encore se permettre de perdre 10-5 à Ashbourne et quand même prétendre à gagner le titre – mais seulement après que l'Italie ait surpris la France dans l'avant dernier week-end.  

Cette fois, les deux équipes n'ont procédé qu'à un seul changement par rapport à leur match d'ouverture. Côté irlandais, la talonneuse du Leinster Cliodhna Moloney remplace Zoe Grattage qui prend place sur le banc. Côté français, Coumba Diallo arrive à la place de Lætitia Grand.

Si l'Irlande fait mentir les prédictions et remporte la victoire par plus de 15 points d'écart, et si dans le même temps l'Angleterre perd en Italie, alors les filles en vert pourraient bien bondir de deux places au classement mondial pour s'installer à la deuxième position !

La France part favorite pour ce deuxième week-end après avoir largement battu l'Italie 39-0. L'Angleterre est deuxième au classement provisoire du Tournoi après être venu à bout de l’Écosse 32-0, alors que l'Irlande se positionne troisième après sa victoire sur le Pays de Galles 21-3.

Les autres rencontres

Les Anglaises, tout comme les Anglais d'ailleurs, n'ont jamais perdu en Italie. Leur plus petit score reste un 25-9 lors de la Coupe du Monde de Rugby féminin en 1991. Un tel écart, voire plus, permettrait à l'Angleterre de grappiller quelques points au classement mondial, mais pas suffisamment pour prendre la place de la France, à moins que les Bleues s'inclinent face à l'Irlande.

Scott Bernand, l'entraîneur de l'Irlande, a résisté à la tentation de procéder à trop de changements depuis la victoire sur l’Écosse. Il a juste mis sur le banc la novice Poppy Leitch et l'expérimentée Lydia Thompson à la place de Lucy Demaine et Courtney Gill.

Mené par la demie de mêlée et capitaine Sara Barattin, l'Italie alignera un XV d'expérience totalisant 424 sélections. L'avant Silvia Folli gagnera sa première cape si elle quitte le banc. En revanche, même si les Italiennes créent la surprise samedi, elles resteront à la 8e place au classement mondial du fait du fossé qui les séparent des Australiennes.

Enfin, le dernier match du week-end se jouera entre le Pays de Galles et l’Écosse. Les Galloises auront à cœur de clore une série de quatre défaites malgré la perte sur blessure de leur capitaine Tamara Taylor. La talonneuse Carys Philips reprendra le brassard et Alisha Butchers, la flanker des Scarlets, prendra sa place pour sa deuxième sélection.

Côté écossais, l'ailier Lauren Harris quitte le banc pour le seul changement de l'équipe. L’Écosse traîne elle aussi une longue série de défaites depuis 2011 où elle avait gagné sur les Pays-Bas à Amsterdam. Les Écossaises n'ont pas gagné dans le Tournoi depuis 2010, mais une victoire reste impérative si elles veulent avoir une chance de se qualifier, via les 6 Nations, pour la Coupe du Monde de Rugby féminin en 2017. Dans tous les cas, l’Écosse restera à la 13e place du classement mondial alors que les Galloises ne pourront prétendre aller au-dessus de la 10e place.

Crédit photo : JF Bassett