Double bonheur pour le Japon : l'équipe masculine et l'équipe féminine du pays sont les derniers qualifiés régionaux pour les Jeux olympiques de Paris 2024 en s'imposant dans le tournoi de qualification d'Asia Rugby à Osaka.

Les deux équipes ont participé aux débuts du rugby à sept olympique à Rio en 2016 et étaient à nouveau présentes en tant qu'hôtes à Tokyo en 2021. Elles complèteront donc une troisième participation dans la capitale française l'année prochaine.

Les Japonaises ont été les premières à se qualifier avec une victoire 21-14 contre la Chine avant que les Japonais n'effectuent une remontée spectaculaire pour battre Hongkong China sur un score identique.

La tentative des joueurs de Hongkong China de se qualifier pour leurs premiers Jeux olympiques n'est cependant pas terminée, car l'équipe finaliste ainsi que celle qui occupe la troisième place auront une dernière chance de décrocher leur place à Paris via le Tournoi de Qualification Final des Jeux olympiques de 2024.

La Chine les accompagnera dans le tournoi masculin après une victoire 36-0 contre les Émirats arabes unis (EAU) lors du match pour la troisième place, tandis que chez les femmes, la Chine, finaliste battue, et Hongkong China, troisième, courront après le dernier billet olympique pour le tournoi féminin.

Les Jeux olympiques de Tokyo s'étant déroulés à huis clos, c'était la première occasion pour la grande majorité des joueurs et joueuses du Japon de participer à un tournoi majeur de rugby à sept devant leur public.

En fin de compte, les deux équipes se sont montrées à la hauteur de l'événement, mais elles ont toutes deux encaissé le premier essai et ont été poussées jusqu'au bout dans leurs finales respectives, alors qu'elles n'avaient été que rarement mises en difficulté dans les autres matchs.

Les Sakura Sevens respirent grâce au doublé d'Ohtani

Aucune deux deux équipes finalistes du tournoi féminin n'a concédé le moindre point lors de la première journée. Le Japon a battu le Kazakhstan 43-0 et la Thaïlande 19-0 dans la poule D composée de trois équipes.

La progression de la Chine a été encore plus directe, inscrivant 26 essais lors de larges victoires sur Hongkong China 50-0, l'Inde 62-0 et Guam 52-0.

Les deux équipes ont encaissé leurs premiers points en demi-finale, mais aucune n'a été privée de sa place en finale. Les Sakura Sevens ont régalé les spectateurs du Yodoko Sakura Stadium en s'imposant 33-5 face à Hong Kong China, tandis que la Chine s'est débarrassée de la Thaïlande par 29-5.

La finale s'est déroulée comme attendu entre le Japon, champion en titre des Asia Rugby Sevens Series, et la Chine, médaillée d'or aux Jeux asiatiques.

Le pays hôte a été puni pour un début de match entaché d'erreurs lorsque Yang Feifei a grillé la défense sur la droite pour ouvrir le score pour la Chine.

Mais le Japon s'est rapidement repris et un doublé de Mei Ohtani lui a permis de mener 14-7 à la mi-temps.

La capitaine du Japon, Yume Hirano, a trouvé une faille dans une défense fatiguée pour inscrire le troisième essai, mais la Chine n'était pas au bout de ses peines, Feifei inscrivant son deuxième essai pour réduire l'écart à sept points.

Les Sakura Sevens semblaient à l'aise pour faire tourner le chrono jusqu'à ce que la Chine se reprenne une seconde avant le coup de sifflet final.

La fin de match s'annonçait grandiose, mais un plaquage de Honoka Tsutsumi a entraîné une faute et la Chine a été pénalisée alors que le chronomètre était dans le rouge, ce qui a mis fin à un match époustouflant.

La désillusion pour Hongkong China

Les joueurs de Hongkong China semblaient en mesure d'assurer leur première participation aux Jeux olympiques grâce à leur impressionnant jeu au sol, qui a permis de contrarier le Japon à plusieurs reprises.

Les premiers points ont été marqués sur un ballon perdu à l'arrière d'un ruck, Liam Doherty se jetant sur le ballon et montrant une grande rapidité pour marquer le premier essai.

L'équipe avait besoin d'un petit coup de pouce, et Taiga Ishida a fait preuve d'une grande force au contact pour échapper à deux plaquages et remettre le Japon à égalité.

Mais Hongkong China ne tardait pas à reprendre l'avantage grâce à la maîtrise de Russell Webb qui offrait une opportunité à Liam Herbert.

Webb tentait un coup de pied rasant à travers la défense et Herbert, qui jouait tel un troisième-ligne à XV avec sa capacité de gratteur, remportait le sprint pour aplatir sous les poteaux.

Après une succession de ballons de récupération de part et d'autre, le Japon a finalement enchaîné suffisamment de phases de jeu pour permettre à Kippei Taninaka, natif d'Osaka, de marquer.

Il ne restait plus que 70 secondes à jouer et la transformation permettait d'égaliser à 14-14, ce qui laissait présager une prolongation.

Mais Takamasa Maruo avait d'autres idées : il se défaisait d'un plaquage et se déployait de tout son long pour marquer l'essai décisif.

Plus tôt, le Japon avait obtenu sa place en finale après une victoire 21-5 sur les EAU en demi-finale, après avoir battu l'Inde et la Corée, mais s'être incliné face à la Chine lors de la première journée.

Hongkong China s'était qualifié pour les demi-finales grâce à un score de 3-0 en phase de poule, avant de battre la Chine 19-12 en demi-finale.

A ce jour, 11 équipes ont confirmé leur participation dans chacun des tournois des Jeux olympiques de Paris.

Dans le tournoi masculin, la France, pays hôte, la Nouvelle-Zélande, l'Argentine, les Fidji et l'Australie (par le biais des World Rugby Sevens Series 2023) ont réservé leur place aux côtés de cinq vainqueurs régionaux : l'Uruguay (Amérique du Sud), l'Irlande (Europe), les États-Unis (Amérique du Nord), le Kenya (Afrique), les Samoa (Océanie) et maintenant le Japon (Asie).

La Nouvelle-Zélande, l'Australie, l'Irlande et les États-Unis (qualifiés par le biais des World Series) ainsi que la France, pays hôte, ont été rejoints par le Brésil, le Canada, la Grande-Bretagne, l'Afrique du Sud et, plus récemment, les Fidji et le Japon dans le tournoi féminin.