La composition complète de la première édition du WXV de cette année sera connue samedi 22 juillet lorsque l'Italie accueillera l'Espagne à Piacenza (coup d'envoi à 19h30 heure locale, GMT+2).

Les deux équipes sont assurées de participer à la toute nouvelle compétition mondiale annuelle féminine à XV de World Rugby en octobre, mais elle ignorent encore si elles participeront au deuxième ou au troisième niveau du tournoi.

Le vainqueur de ce 15e test-match entre les deux équipes sera engagé dans le WXV 2 au Cap, aux côtés de l'Afrique du Sud, de l'Écosse, du Japon, des Samoa et des États-Unis.

Le perdant du barrage de samedi rejoindra l'Irlande, le Kenya, le Kazakhstan, les Fidji et la Colombie dans le WXV 3, qui se tiendra à Dubaï. Les deux tournois se dérouleront entre les week-ends des 14 et 28 octobre.

UNE QUESTION D’ENVIE

L'Italie a obtenu sa place en barrage du WXV grâce à sa cinquième place au Tournoi des Six Nations féminin 2023, le premier tournoi des Azzurre sous la houlette de l'entraîneur Giovanni Raineri.

L'Espagne, quant à elle, s'est qualifiée pour le barrage du WXV en remportant le Rugby Europe Women's Championship 2023, ne concédant que cinq points en battant les Pays-Bas et la Suède pour s'emparer d'un dixième titre.

C'est Las Leonas qui mènent le face-à-face entre les deux équipes 10 victoires à quatre, même si la plus récente d'entre elles remonte à la phase de poules de la Coupe du Monde de Rugby 2017.

Les Azzurre ont compensé cette défaite en battant l'Espagne lors du match pour la neuvième place à Belfast, et elles ont triomphé lors du seul test entre les deux équipes depuis 2017 - en s'imposant 34-10 il y a deux ans, avant de remporter le tournoi de qualification pour l'Europe de la Coupe du Monde de Rugby 2021 à Parme.

L'Italie a également remporté un match amical 22-5 à Barcelone en février et n'a perdu qu'une seule fois contre l'Espagne à domicile, une défaite 5-0 à Trévise en avril 1995.

Autant dire que les Azzurre aborderont les matchs de samedi à Piacenza en position de favorites, même si la pilier Silvia Turani et ses coéquipières n'ont pas l'intention de les prendre à la légère.

« Nous les avons jouées en février, et ce n'était pas un match facile. Nous savons qu'elles s'appuient sur de très bonnes joueuses », explique Turani à World Rugby. « Ce sera un défi comme toujours.

« Je pense aussi que ce match, Italie-Espagne, représente beaucoup parce que pendant de nombreuses années, c'est nous qui les avons écartés de la dernière Coupe du monde, ce qui compte beaucoup, j'imagine, pour une équipe de [ne pas aller] à la Coupe du monde.

« Lors de la précédente Coupe du monde, nous avons joué deux fois contre elles et c'est vraiment, je dirais, un match plein d'émotion à chaque fois. Et maintenant, ce pour quoi on joue, c'est comme un engagement à gagner ce match et je pense qu'on est prêtes à le respecter. Mais elles aussi en ont envie ! »

« NOUS CONTINUONS A PROGRESSER »

L'Italie s'est entraînée dans les montagnes le week-end dernier afin de lutter contre la chaleur qui a balayé l'Europe. Toutefois, les équipes pourraient être confrontées à des conditions plus humides samedi, des orages étant prévus à Piacenza.

Quelles que soient les conditions qui régneront au stade Walter-Beltrametti, Turani espère que le public viendra en nombre, compte tenu de sa situation au cœur de l'Italie du Nord.

« Nous n'avons jamais joué à Piacenza, ce sera donc intéressant », dit-elle. « Nos familles, nos amis, nos principaux supporters pourront se déplacer.

« J'espère que les gens viendront nombreux, car le fait d'avoir des supporters [dans le stade] fait vraiment la différence. »

Depuis qu'elle a remporté le Women's Championship en février, l'Espagne a connu une série de défaites non désirées, perdant des tests successifs contre les États-Unis, l'Afrique du Sud et le Japon, ainsi qu'un match amical contre les Japonaises.

Las Leonas sont réunies depuis trois semaines et la capitaine Cristina Blanco explique que les joueuses ont participé à des séances d'entraînement « à très haute intensité » pour tenter de former un groupe homogène.

« Nous avons fait de l'analyse vidéo pour améliorer notre performance du week-end dernier », précise Cristina Blanco.

« Nous avons beaucoup progressé entre le premier match que nous avons joué la semaine précédente contre le Japon et celui de samedi dernier. Nous continuons donc à progresser jour après jour.

« Nous sommes une jeune équipe et nous essayons d'être le plus performant possible. Nous avons beaucoup de jeunes talents qui montent et nous avançons toutes ensembles, en essayant d'apprendre les unes des autres comment les autres jouent pour pouvoir jouer le mieux possible.

Blanco espère que le travail acharné portera ses fruits au stade Walter-Beltrametti et ne doute pas de l'importance de mener son pays à WXV 2.

Elle l'assure : « Ce serait une grande opportunité pour moi et j'ai vraiment hâte. Nous avons une très belle équipe en dehors du terrain et j'espère que tout le monde verra à quel point nous pouvons être douées. »