Nicolas Mas était déjà de l'aventure en 2007. C'est en fait la troisième Coupe du Monde de Rugby que s'apprête à vivre le pilier à partir du 18 septembre en Angleterre. « On est des privilégiés de pouvoir participer à des événements comme ça », dit-il.
« C'est sûr que sur le moment on est dans la compétition et on n'a pas forcément conscience de l'événement. Mais avec du recul, c'est vrai que ce sont des moments fantastiques. Ce sont des souvenirs qui ne partiront jamais. »
« On a été averti dès le début »
Le talonneur Guilhem Guirado n'a vécu qu'un seul match en Coupe du Monde de Rugby. C'était le 18 septembre 2011 contre le Canada. Un match sous la pluie et le vent devant 14 230 spectateurs.
« C'était magnifique. C'était à Napier dans un beau stade (le McLean Park, ndlr). On se dit que même dans les petits recoins de la Nouvelle-Zélande tout le monde était à fond. Pour moi c'est un beau souvenir. » Le match est remporté haut la main 46 à 19.
« Je pense qu'on a été averti dès le début en se faisant peur jusqu'au bout de ne pas être qualifié. » Après avoir remporté les deux premiers matchs de Poule, la France s'incline 17 à 37 contre la Nouvelle-Zélande, puis 14 à 19 contre les Tonga.
La suite, on la connaît : quart de finale remporté contre l'Angleterre, puis la demi-finale 9 à 8 contre le pays de Galles. Ne restait plus que la finale... perdue sur le fil contre la Nouvelle-Zélande.
Le tabou de la finale
« Je n'ai pas revu la finale », avoue Morgan Parra. Une finale ultra serrée, gagnée d'un cheveu (8 à 7) par les All Blacks. Une frustration qu'on imagine grande pour ce quinze de France à qui beaucoup ne prêtaient pourtant pas un tel parcours.
« Aujourd'hui, 2011 reste un énorme souvenir », assure le demi de mêlée. « Je pense que ça reste une aventure humaine hors norme. On était dans la difficulté dans la préparation tous ensemble. On a eu des moments de facilité, de joie, que l'on a partagé tous ensemble. Et puis on a eu des moments de compétition où on a été tous dans le dur, confrontés aux médias, aux difficultés entre nous, à ne pas réussir à jouer... Jusqu'au match de l'Angleterre où on s'est lâché », raconte Parra, se souvenant de ce quart de finale gagné 19 à 12 à l'Eden Park d'Auckland devant près de 50 000 supporters.
« Ça restera un souvenir inoubliable », reconnaît-il. « Maintenant c'est de la compétition. Nous étions à deux doigts d'être champions du monde. Sans faire une grosse Coupe du Monde, on aurait pu être champions. »