La victoire de l'Argentine en finale du HSBC New Zealand Sevens à Hamilton était déjà assez pénible pour les All Blacks Sevens, mais la douleur de la défaite a été aggravée par la blessure de Regan Ware dès la deuxième minute.

Ware n'a pas participé aux HSBC World Rugby Sevens Series depuis que Los Pumas Sevens ont gâché son 50etournoi sous le maillot noir et le dernier tournoi des Series organisé en Nouvelle-Zélande pour le moment.

Bon, il faut reconnaître que les All Blacks Sevens se sont admirablement débrouillés en son absence, remportant trois des quatre titres de Cup proposés depuis Hamilton et prenant 21 points d'avance sur l'Argentine en tête du classement des Series 2023.

Cependant, le fait de retrouver son expérience dans le groupe pour la neuvième manche est un coup de pouce pour une équipe sur le point de se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris 2024.

Ware, 28 ans, participera à son 46e tournoi des Series et constitue l'un des deux changements par rapport à l'équipe victorieuse du Cathay/HSBC Hongkong Sevens.

Moses Leo est le deuxième changement, Xavier Harris et Ngarohi McGarvey-Black étant les deux seuls joueurs à ne pas être retenus.

L'Argentine, le plus proche poursuivant de la Nouvelle-Zélande au classement, n'a effectué qu'un seul changement par rapport à l'équipe qui n'a pas été à la hauteur à Hongkong.

Alejo Lavayen remplace Agustin Fraga pour permettre aux Pumas Sevens de maintenir la pression sur les All Blacks Sevens. De son côté, Gastón Revol devrait porter à 96 le nombre de ses participations à des tournois.

50 POUR NACUQU

Les Fidji, finalistes malheureux de Hongkong, arrivent à Singapour à la troisième place du classement et avec un seul changement de joueurs par rapport à Hongkong, où ils ont décroché leur deuxième médaille d'argent des Series 2023. Sevuloni Mocenacagi fait son retour après avoir manqué les trois derniers tournois, tandis que Singapour sera une étape toute particulière pour Waisea Nacuqu.

Le joueur de 29 ans fêtera en effet sa 50e participation à un tournoi des Series - seuls Jerry Tuwai et Osea Kolinisau en ont joué davantage pour les Fidji. Des matchs contre les adversaires du Pacifique, les Samoa, l'Espagne et le Canada les attendent dans la poule B.

La France étant déjà assurée de participer aux Jeux olympiques de Paris 2024 en tant que pays hôte, l'Afrique du Sud occupe actuellement la quatrième place qualificative.

Cette année, les Blitzboks ont dû remanier leur équipe au gré des blessures et cette inconstance dans la sélection s'est reflétée dans leurs résultats en dents de scie.

Malgré trois défaites par moins d'un essai d'écart et la présence de trois débutants, l'Afrique du Sud s'est mieux débrouillée à Hongkong et, grâce à sa sixième position, elle a grimpé de deux places au classement, pour atteindre le cinquième rang.

Cependant, le tournoi a eu un coût supplémentaire sur le plan des blessures, puisqu'un autre joueur clé, Zain Davids, n'a pas été retenu pour le tournoi de ce week-end. Jaiden Baron le remplacera pour ce qui sera son quatrième tournoi des Series.

Siviwe Soyizwapi, le joueur le plus prolifique du HSBC Singapore Rugby Sevens, sera une fois de plus à la tête de l'équipe. Soyizwapi a marqué 21 essais dans l'histoire du tournoi, soit quatre de plus que l'Américain Perry Baker et l'Anglais Dan Norton, aujourd'hui retraité.

Un tirage au sort extrêmement difficile place les Blitzboks dans la poule A avec les leaders actuels, la Nouvelle-Zélande et les champions en titre des Series, l'Australie, ainsi que la sélection invitée, Hongkong China.

L'Afrique du Sud possède un maigre avantage de deux points sur l'Australie au classement général des Series, mais les deux équipes pourraient permuter en fonction de ce qui se passera lors du premier match de la poule A, lors de la première journée.

« Nous avons une poule difficile qui pourrait définir la physionomie des World Series à la fin », a déclaré le capitaine de l'Australie, Nick Malouf, qui est revenu de blessure pour disputer son 50e tournoi des Series à Hongkong.

« Il y a tant à jouer que ce pourrait être le match auquel on repensera en se disant que c'est à ce moment-là que la saison s'est jouée, en particulier pour les places qualificatives. »

DANS LE GROUPE DES POURSUIVANTS

L'Australie reste inchangée par rapport à Hongkong, bien qu'elle ait terminé à une médiocre 10e place.

Les Samoa, qui ne sont qu'à trois points de l'Australie au classement (7e), sont toujours en course pour la quatrième place qualificative, tout comme les Etats-Unis et l'Irlande.

Steve Onosai et BJ Lima sont remplacés par Levi Milford et Owen Niue dans la liste des 13 joueurs des Samoa.

David Still est suspendu et sa place dans l'équipe des Etats-Unis est occupée par Naima Fuala'au. Les Etats-Unis et la France seront les favoris de la poule C, mais l'Uruguay et le Kenya ont ce qu'il faut pour créer la surprise en se battant pour chaque point afin d'essayer d'éviter les play-offs de relégation.

L'équipe d'Irlande a connu un seul changement par rapport au week-end dernier à Hongkong. Niall Comerford a rejoint le groupe à Singapour pour remplacer Jack Kelly, blessé.

Pour ce week-end crucial pour ses aspirations olympiques, l'Irlande a été placée dans la poule D au côté de l'Argentine, de la Grande-Bretagne et du Japon.

La Grande-Bretagne aligne la même équipe que celle qui est passée à deux doigts d'une première participation à la finale de Cup à Hongkong.

Quant au Canada, il devra réaliser un exploit lors des trois derniers tournois pour éviter les barrages.

Le capitaine du Canada, Phil Berna, fêtera ses 27 ans à la veille du tournoi et un grand nombre de points à Singapour serait la meilleure façon pour lui de célébrer l'événement.

Mais, de manière réaliste, ce sont deux équipes parmi l'Espagne, l'Uruguay et le Kenya qui se disputeront les places restantes pour les play-offs de relégation. Le vainqueur des World Rugby Sevens Challenger Series 2023 sera désigné pour le tournoi à quatre équipes, à quitte ou double, qui se déroulera à Londres, les 20 et 21 mai.

Comme l'Australie et la Grande-Bretagne, le Canada, l'Uruguay et le Kenya ont reconduit leurs effectifs, mais l'Espagne a procédé à un ajustement tardif de son équipe avec Juan Martinez remplaçant Asier Perez.