Les équipes en déplacement pour les manches de Hamilton et de Sydney dans le cadre des HSBC World Rugby Sevens Series 2023 ayant été nommées avant les tournois. Et il n'est pas surprenant qu'il n'y ait que des changements minimes dans le groupe présent pour la deuxième partie de la tournée en Océanie.

Les 16 équipes masculines et les 8 équipes féminines n'ont pas effectué plus de deux changements alors que les Series arrivent à une étape cruciale de la saison, non seulement pour la course au titre mais aussi pour la qualification olympique.

Les joueuses de la Great Britain Sevens comptent dans leurs rangs une recrue de taille : la sprinteuse galloise et double athlète olympique Jasmine Joyce, de retour dans les rangs pour le HSBC Sydney Sevens.

Joyce a joué la grande majorité de son rugby à sept international avec le Pays de Galles dans les divisions inférieures de l'Europe. Ce sera seulement son cinquième tournoi sur le circuit mondial de rugby à sept.

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La présence de l'une des plus redoutables coureuses du rugby féminin vient à point nommé pour donner un coup de pouce à une équipe de Grande-Bretagne qui a progressé à chacune des trois manches disputées à ce jour.

À Hamilton, l'équipe a terminé cinquième, son meilleur tournoi à ce jour dans les Series, et occupe désormais la sixième place au classement général, à seulement deux places et 10 points de l'Irlande, qui occupe actuellement la quatrième place de qualification pour les Jeux olympiques de Paris 2024.

La Grande-Bretagne, qui fait ses débuts à Sydney, s'aligne dans une poule B très relevée avec les États-Unis, les Fidji et le Canada, finalistes de Hamilton.

L'Irlande, la France et la Grande-Bretagne seront les principaux candidats pour contester le monopole que les leaders néo-zélandaises, les championnes en titre australiennes et les États-Unis ont exercé sur les Series jusqu'à présent.

Beibhinn Parsons était en grande forme à Hamilton, tout comme la recordwoman d'essais Amee-Leigh Murphy Crowe, qui a gagné sa place dans la HSBC Dream Team la semaine précédente. Ce duo à l'aile sera une fois de plus essentiel pour l'Irlande, qui cherchera à maintenir sa dynamique à Sydney.

Pour le troisième tournoi consécutif, les joueuses d'Aiden McNulty ont été placées dans la même poule que l'Espagne, tandis que le Brésil est un nouvel adversaire du week-end dernier et ne sera pas facile à battre. Les Sud-Américaines ont retrouvé la forme et ont remporté quatre de leurs sept derniers matchs. L'Australie, championne des Series 2022, est tête de série dans la poule C.

La France, cinquième, a effectué deux changements dans son équipe pour tenter de décrocher sa première médaille de la saison. Hada Traore, 23 ans, fera ses débuts dans les Series pour les Bleues, tandis que Montserrat Amédée est l'autre nouvelle venue.

La France est dans la poule A avec la Nouvelle-Zélande, le Japon et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, équipe invitée.

LE MONOPOLE DES MEDAILLES PEUT-IL ETRE BRISE ?

À eux trois, la Nouvelle-Zélande, l'Australie et les États-Unis ont récolté toutes les médailles proposées lors des trois premiers tournois, à Dubaï, au Cap et à Hamilton.

Les Black Ferns Sevens ont défendu avec succès leur titre à Hamilton le week-end dernier et visent un triplé à Sydney, où elles se sont imposées en 2019 et 2020.

Solide en défense et impitoyable au score, l'équipe de Cory Sweeney est sur une série de 11 victoires consécutives à Sydney.

Sweeney n'a effectué qu'un seul changement dans son équipe, Tysha Ikenasio remplaçant la plus expérimentée Alena Saili, blessée au mollet.

En l'absence de Saili, huit joueuses sont de retour pour défendre le titre remporté l'année dernière : Niall Guthrie, Shiray Kaka, Michaela Blyde, Jazmin Felix-Hotham, Stacey Fluhler, Tyla Nathan-Wong, Theresa Fitzpatrick et la capitaine Sarah Hirini.

Les Australiennes ont remporté leur dernière victoire à domicile en 2018 et elles partent avec les mêmes 13 joueuses qui ont dû se contenter de la médaille de bronze à Hamilton.

En tant qu'équipe ayant marqué le plus d'essais sur le circuit, l'attaque australienne fait feu de tout bois, mais en 2018, c'est la défense qui était le principal sujet de discussion. Fait incroyable, l'Australie n'a pas concédé un seul point dans sa marche vers le titre, ce qui est une première dans l'histoire des Series, tant chez les hommes que chez les femmes.

Outre l'Australie, le Brésil, l'Irlande et la Papouasie-Nouvelle-Guinée affichent un même visage que la semaine dernière.

La physicalité est l'une des principales forces des États-Unis et, avec Cheta Emba et sa co-capitaine Naya Tapper, les Américaines disposent de deux coureuses très puissantes. Cependant, les vice-championnes d'Hamilton sont privées de la toujours dangereuse Jaz Gray, leur meilleure marqueuse d'essais sur cette saison. Elle est remplacée par Sarah Levy, seul changement dans l'équipe d'Emilie Bydwell.

Après avoir été médaillées dans trois de leurs quatre tournois féminins des Series la saison dernière, les Fidji sont toujours à la recherche de leur première place dans le top 4 cette fois-ci et l'entraîneur principal Saiasi Fuli tentrera de trouver la bonne réponse. Les Fidjiennes sont privées de Raijieli Daveua mais n'ont pas fait appel à une remplaçante.

REVOL, CELUI QUI A BATTU TOUS LES RECORDS

Il s'agira de la sixième édition du HSBC Sydney Sevens chez les hommes après que la manche australienne des Series a quitté la Gold Coast en 2015-16, mais c'est la première fois depuis 2018 que le tournoi se déroule à l'Allianz Stadium.

L'Argentine, vainqueur de Hamilton chez les hommes, sera menée par Gastón Revol pour son 93e tournoi des Series, un record.

Revol, 36 ans, reprend le brassard de Matias Osadczuk le jour où il égale l'Anglais James Rodwell en termes de participations aux Series.

Il n'est pas un novice dans ce rôle, ayant mené son pays pendant la majeure partie de sa longue carrière, notamment lors de ses débuts dans les Series à Londres en 2009. La semaine dernière, Hamilton était le premier tournoi des Series dont Revol n'était pas capitaine de l'Argentine depuis Séville il y a un an.

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Alors que Revol arrive à la fin de sa carrière, Alfonso Latorre est prêt à commencer son parcours dans les World Series. Comme BJ Lima, le fils du sélectionneur des Samoa, Muliagatele Brian Lima, Latorre fera ses débuts sur le circuit à Sydney.

La victoire éclatante de l'Argentine à Hamilton a propulsé los Pumas Sevens à la troisième place du classement général, avec 59 points, soit quatre de moins que le leader, la Nouvelle-Zélande, qu'ils ont battu en finale de Cup.

L'Australie, pays hôte, a besoin d'un résultat important à Sydney pour enrayer sa chute au classement. Après avoir occupé la première place après la première manche à Hongkong, les champions des Series 2022 ont chuté à la septième position après leur cinquième place à Hamilton.

Avec une Argentine dynamique, une Grande-Bretagne en progrès et le Canada dans la poule A, l'Australie ne regardera pas plus loin que ces trois matchs.

La Grande-Bretagne a obtenu son meilleur résultat de la saison au Cap, terminant à la septième place, mais marquer des essais a été un problème et elle a fait appel à Api Bavadra pour lui donner plus de tranchant.

Après avoir terminé à la 10e place lors de l'ouverture de la saison à Hongkong et avoir récolté sept points, le Canada n'a obtenu que six points au total à Dubaï, au Cap et à Hamilton.

DEUX PUISSANCES S'AFFRONTENT

Pour ce qui est de la poule B, la Nouvelle-Zélande retrouvera l'Afrique du Sud, le Kenya et l'Uruguay, qui joueront sur le sol australien pour la première fois depuis le lancement des Series en 1999-2000.

Lewis Ormond est de retour dans l'équipe des All Blacks Sevens après avoir manqué Hamilton, tandis que Payton Spencer, 18 ans, fils de l'ancien All Black Carlos, est prêt à faire ses débuts sur le circuit, Moses Leo et Regan Ware étant absents.

Suite à la blessure de Selvyn Davids, l'Afrique du Sud a ajouté James Murphy à son effectif. Davids s'est blessé à l'aine à Hamilton, où les Blitzboks ont terminé à une décevante septième place. 

L'Afrique du Sud a perdu ses cinq dernières rencontres de poule contre la Nouvelle-Zélande, son dernier succès remontant à la Gold Coast lors des Series 2012-13.

Les États-Unis sont deuxièmes au classement, à deux points des All Blacks Sevens, après avoir remporté leur deuxième médaille de bronze consécutive à Hamilton.

Mike Friday peut s'offrir le luxe de sélectionner les 13 mêmes joueurs pour deux tournois consécutifs, alors que les Men's Sevens Eagles se préparent à affronter l'Irlande, les Samoa et l'Espagne dans la poule C.

Les Samoa ont semblé souffrir de la fatigue de l'après-Cape Town à Hamilton, en terminant seulement neuvième, ce qui n'est pas sans rappeler leur première victoire dans les Series depuis Paris en 2016, en décembre dernier.

Le co-capitaine Melani Matavao est de retour pour mener l'équipe aux côtés de Vaovasa Afa Su'a et Vaa Apelu Maliko, tandis que tous les yeux seront naturellement tournés vers Lima junior.

En ce qui concerne l'Irlande, tout peut arriver. Sur les 21 matchs qu'elle a disputés dans le cadre des Series, quatre seulement se sont soldés par un score de sept points ou moins. Ed Kelly rejoint son frère Jack comme seul changement dans l'équipe de James Toppings.

La poule D promet d'être riche en matchs rythmés, les Fidji étant entourées de la France, du Japon et des Tonga, équipe invitée.

Les Fidji n'ont pas réussi à décrocher une nouvelle médaille à Hamilton et dans l'espoir de rattraper une partie du terrain perdu, l'entraîneur Ben Gollings a effectué quelques changements avec Alasio Naduva et Tevita Daugunu dans l'équipe.

Les champions en titre de la Coupe du Monde de Rugby à sept et des Jeux Olympiques pointent à la huitième place, à sept points des quatre premières places qualificatives pour les Jeux olympiques de Paris 2024.

Cependant, les Fidji ont toujours bien réussi en Australie. Ils y visent leur septième Cup, et leur deuxième à Sydney.

Un absent de marque dans le groupe français est Aaron Grandidier, auteur de 18 essais cette saison. Jordan Sepho prend sa place.

La France n'a atteint les quarts de finale de Cup qu'une seule fois à Sydney, en 2019, et seulement quatre fois sur le sol australien, de sorte que la perte de Grandidier est un coup dur pour leurs chances de renouveler l'exploit.

Enfin, les Tonga reviennent au HSBC Sydney Sevens pour la première fois depuis 2019 et arrivent fraîchement de leur 10e place obtenue le week-end dernier à Hamilton, leur meilleur résultat dans un tournoi des Series depuis Wellington en 2012.