Le Scotstoun Stadium sera le théâtre d'un match mémorable dimanche 22 janvier, lorsque les Thistles, représentant l'Écosse, donneront le coup d'envoi du tout premier Celtic Challenge contre le Welsh Development XV.

Ce tournoi à trois équipes, auquel participera également le Combined Provinces XV d'Irlande, se déroulera jusqu'au 25 février et vise à combler le fossé entre le rugby féminin national et international dans les trois nations celtes.

Initialement organisé à titre de projet pilote, le Celtic Challenge bénéficie du soutien financier de World Rugby, qui poursuit ainsi son engagement à améliorer la compétitivité du jeu d'élite féminin.

En début de semaine, les Thistles et le Welsh Development XV ont confirmé leurs effectifs et leur staff pour le tournoi.

L'ancienne sélectionneuse de la Suède, Claire Cruikshank, prendra en charge les Thistles, après avoir achevé sa participation au programme de stages pour entraîneures de la Coupe du Monde de Rugby 2021 avec l'Écosse.

« Le timing était parfait », confie Claire Cruikshank à World Rugby. « Je m'étais déjà désengagée de la Suède, donc j'avais un peu plus de temps libre.

« C'est une grande opportunité. J'ai beaucoup apprécié le temps que j'ai passé avec l'Écosse lors de la Coupe du monde, donc c'était un peu la continuation logique de mon implication dans le dispositif écossais et avec des jeunes joueuses pleines de potentiel qui arrivent. »

GAGNER EN VISIBILITE

Cruikshank peut se targuer d'un impressionnant CV d'entraîneure qui inclut plus de dix ans de supervision du programme féminin de l'Université d'Édimbourg et une promotion au Rugby Europe Championship féminin avec la Suède.

Cependant, elle ne pense pas qu'on lui aurait offert cette opportunité avec les Thistles sans le programme de stages pour entraîneures de la Coupe du Monde de Rugby 2021.

« En fait, j'en ai parlé à Carol Isherwood, qui dirige le programme », raconte Claire Cruikshank.

« Ça m'a donné la confiance du coach, ça m'a donné la foi en moi, mais ça m'a aussi donné un peu de visibilité au sein de l'organe directeur national. Je pense que cette expérience a été inestimable pour moi.

« C'était génial de voir les choses d'un point de vue différent, d'être à l'intérieur et non pas à l'extérieur du dispositif.

« Vous apprenez beaucoup et vous voyez le niveau de détail qui entre en jeu, le temps passé, et même simplement comment gérer une équipe pendant une campagne de Coupe du Monde, ce qui peut être assez exigeant physiquement et mentalement. »

Cruikshank a sélectionné une équipe pour le tournoi qui inclut un mélange de jeunesse et d'expérience.

Six des 37 joueuses sélectionnées pour la toute première édition du Celtic Challenge des Thistles faisaient partie de l'équipe d'Écosse pour la Coupe du Monde de Rugby 2021, tandis qu'elle a travaillé avec d'autres joueuses à l'Université d'Édimbourg.

« Il y a des joueuses qui ont joué pour l'Écosse et qui ont eu la chance d'aller à la Coupe du monde, donc la façon dont nous pouvons utiliser leur expérience pour la transmettre à cette jeune génération de joueuses sera vraiment importante pour nous dans ce Celtic Challenge », dit-elle.

« L'ensemble du groupe est vraiment motivé, ce qui est génial à voir, il y a de la concurrence et nous avons une grosse équipe d'entraînement.

« Megan [Gaffney], Emma Orr, qui ont toutes deux réussi à jouer à la Coupe du monde, Ellian Clarke, Meryl Smith, il y a une foule de noms et j'espère qu'elles pourront transmettre leur expérience sur ce qu'il faut faire pour atteindre le niveau supérieur.

« Pour elles aussi, le fait de jouer dans cet environnement les placera dans la vitrine du Tournoi des Six Nations. »

UNE PROJET PILOTE QUI POURRAIT PERDURER

L'entraîneur principal du Welsh Development XV, Mike Hill, a nommé mercredi 18 un groupe de 42 joueuses pour le Celtic Challenge, qui comprend cinq internationales.

Le groupe a passé les vacances à s'entraîner au Centre national d'excellence du Pays de Galles à Neath et Mike Hill - qui est assisté de Liza Burgess et Rhys Pritchard, entraîneurs principaux de la WRU en charge des féminines jeunes - a hâte que le tournoi commence.

« En tant qu'entraîneurs, nous avons été très impressionnés et les joueuses ont vraiment adhéré à ce que nous essayons de faire.

« Il y a déjà eu d'énormes progrès en peu de temps et, étant donné la différence d'âge et d'expérience au sein de l'équipe, les joueuses ont fait un réel effort pour s'intégrer et apprendre à se connaître », explique-t-il.

« Le programme porte déjà ses fruits en termes d'identification des talents et permet aux joueuses de se perfectionner dans un environnement de performance.

« Il y a un certain nombre de filles qui pourraient bien passer au niveau supérieur du rugby dans ce groupe.

« Les matchs apporteront une expérience très précieuse en termes de préparation, de déplacement en groupe et de performance contre des équipes d'autres nations. Il n'y aura aucune pression sur les filles pour obtenir des résultats à ce stade.

« Tout ce qui compte, c'est le développement et le fait de demander aux joueuses de nous montrer ce qu'elles peuvent faire avec le sourire. Avec un peu de chance, de bonnes performances suivront, il y aura des résultats mais ce n'est certainement pas le facteur clé cette saison. »

La directrice du rugby féminin de World Rugby, Sally Horrox, a déclaré : « World Rugby s'étant engagé à faire progresser la compétitivité du jeu féminin d'élite, la fédération internationale soutient financièrement le projet pilote du Celtic Challenge en 2023 et est en discussions productives avec l'IRFU, la SRU et la WRU sur une vision à long terme pour la compétition. »