Parfois le rebond d'un ballon de rugby joue en votre faveur et parfois il joue contre vous. Pour l'Écosse à la Coupe du Monde de Rugby 2021, il ne fait aucun doute que ça a été le cas.

Deux matchs très serrés se sont terminés par une défaite, avec moins d'un essai entre le Pays de Galles (18-15) et l'Australie (14-12) lors de leurs deux matchs jusqu'à présent.

Il leur faudra donc provoquer la plus grande surprise de l'histoire de la Coupe du Monde de Rugby pour espérer aller plus loin, car la Nouvelle-Zélande, hôte et championne en titre, est leur dernier adversaire de poule.

L'Écosse est actuellement dernière de la poule A et tout autre résultat qu'une victoire contre les Black Ferns les ferait rentrer chez elles rapidement.

Si cela se produit, l'Écosse peut tout de même tirer un bilan positif de sa première Coupe du Monde de Rugby en 12 ans, sachant qu'elle n'a pas semblé complètement à côté de la plaque.

« J'ai été très fier de la façon dont nous avons joué et, grâce à ça, nous avons obtenu deux points de bonus défensifs. Nous aurions même pu nous retrouver ici avec deux victoires tant c'était serré, et c'est pour ça que nous sommes encore dans la course et que nous avons encore une chance de nous qualifier pour les quarts de finale », assure l'entraîneur principal Bryan Easson. 

« Vous avez vu dans les performances contre le Pays de Galles et l'Australie ce que ça représente pour ces joueuses : le cœur, le combat, la passion sont indiscutables.

« Mais il ne s'agit pas seulement du cœur, de combativité et de passion, il s'agit aussi de la capacité à jouer le match et je pense que nous montrons à tout le monde à quel point nous avons progressé et à quel point nous avançons.

« Nous savons qu'il n'y a pas de plafond de verre, nous savons que nous pouvons continuer et que nous pouvons continuer à nous améliorer et à montrer ce que nous sommes. »

UNE SELECTION QUI A FAIT SES PREUVES

Bien qu'il ne soit pas satisfait des résultats, Easson a sélectionné les joueuses pour le dernier match contre la Nouvelle-Zélande, ce qui montre à quel point il est convaincu qu'elles ne sont pas loin de réussir.

Shona Campbell remplace Chloe Rollie à l'arrière. C'est le seul changement, en raison d'une blessure, apporté au XV qui avait joué la dernière fois contre les Wallaroos, un match que l'Écosse avait mené 12-0 à la pause.

Cette continuité dans la sélection a été évidente tout au long du tournoi, puisque 12 des joueuses de l'équipe de samedi ont débuté les trois matchs.

« La sélection pour ce match était finalement assez simple pour nous », explique Bryan Easson. 

« J'ai vraiment eu l'impression que l'équipe qui a débuté contre l'Australie et celle qui a commencé contre le Pays de Galles ont vraiment relevé la tête et réalisé de très bonnes performances dans de nombreux domaines. Il faut le reconnaître et se dire qu’on peut les reconduire.

« Vous pouvez voir dans l'équipe qu'il y a de très bonnes joueuses qui méritent de rejouer. »

UNE DEFENSE AFFUTEE

A l’échelle de l’équipe, l'Écosse a effectué le plus grand nombre de plaquages et la capitaine et troisième-ligne aile, Rachel Malcolm, est la meilleure plaqueuse. Malcolm affirme que l'attitude défensive de l'équipe est ce qui lui a le plus plu.

« Tout le monde s'est vraiment impliqué », dit-elle. « Si quelqu'un fait une erreur en défense, ça peut conduire à un franchissement, un essai ou autre et tout le monde doit être sur la même longueur d'onde.

« Je pense que la performance défensive dont nous avons fait preuve au cours des deux matchs montre à quel point nous sommes unies en tant qu'équipe », ajoute Malcolm, qui a effectué 44 plaquages.

Si la Nouvelle-Zélande a mis au repos certaines de ses joueuses vedettes, Malcolm n'en est pas moins excitée à l'idée de les affronter pour la première fois.

« Dès que nous avons appris que nous allions jouer contre la Nouvelle-Zélande en Nouvelle-Zélande, il n'y a eu que de l'excitation à propos de ce match », se souvient-elle.

« C'est un défi très excitant pour nous, on va voir comment on va s’en sortir. Nous n'avons absolument rien à perdre et nous allons tout donner. »