L'Écosse partira dimanche prochain pour le tournoi final de qualification à Dubaï avec un groupe de 30 joueuses chargées de décrocher le 12e et dernier ticket pour la Coupe du Monde de Rugby 2021.

En tant qu'équipe la mieux classée, l'Écosse disputera le dernier match du tournoi, le vendredi 25 février, contre le vainqueur de la demi-finale entre le Kazakhstan et la Colombie, qui aura lieu six jours plus tôt.

Le tournoi final de qualification devait à l'origine se dérouler entre quatre équipes, mais les Samoa ont dû se retirer en raison des restrictions imposées par le Covid-19. La place du Kazakhstan a été confirmée après le désistement de Hongkong de son barrage régional asiatique pour les mêmes raisons.

L'Écosse occupe la neuvième place, un record, au classement mondial féminin de World Rugby | Capgemini. Le Kazakhstan est six places derrière eux en 15e position et la Colombie est actuellement classée 26e.

Mais l'entraîneur principal de l'Écosse, Bryan Easson, affirme que rien ne sera pris pour acquis alors que les Ecossaises tenteront de mettre fin à douze ans d'attente pour participer à une Coupe du Monde de Rugby.

« Peu importe contre qui nous allions jouer, que ce soit cinq ou trois équipes, nous allions de toute façon nous concentrer sur nous-mêmes », affirme-t-il.

« Nous avons obtenu de bonnes données sur le Kazakhstan et la Colombie, nous savons ce qui nous attend, mais nous nous sommes concentrés aussi sur l'amélioration de nos performances depuis les premiers matchs de qualification en Italie jusqu'au match contre le Japon (une victoire 36-12 en novembre) et nous sommes allés de l'avant.

« Notre message est de nous concentrer sur notre plan de jeu plutôt que sur les résultats. Si nous réussissons ça, le résultat suivra. »

Sur la route de la Nouvelle-Zélande

L'Écosse est arrivée jusque-là après avoir terminé deuxième derrière l'Italie lors des qualifications pour la Coupe du Monde de Rugby 2021 en septembre.

Les victoires sur l'Espagne et l'Irlande ont confirmé la montée en puissance d'une équipe qui n'a aucune expérience en Coupe du Monde de Rugby.

L'Écosse n'a pas participé au plus haut niveau depuis 2010, mais il ne lui reste plus qu'un match pour y remédier.

Bryan Easson estime que le fait d'être à deux doigts du tournoi est l'aboutissement de beaucoup de travail collectif et individuel.

« Beaucoup de ces joueuses ont fait un parcours plus long que d'autres. Certaines étaient déjà impliquées en 2013 quand, malheureusement, elles ne se sont pas qualifiées pour la Coupe du Monde de Rugby, et une bonne partie d'entre elles étaient présentes contre l'Espagne en 2017 quand, encore une fois, elles ne se sont pas qualifiées pour la Coupe du Monde de Rugby ; elles travaillent donc ensemble depuis longtemps.

« Nous avons travaillé très dur au cours des 18 derniers mois à deux ans et il ne faut pas oublier que nous avons dû battre des pays de grosses équipes pour arriver là où nous en sommes en ce moment. Nous avons dû battre l'Irlande, nous avons dû battre l'Espagne et nous avons également réalisé une performance contre le Japon.

« Nous avons dû réaliser ces performances pour en arriver là. Il ne s'agit donc pas seulement pour l'Écosse de jouer contre le Kazakhstan ou la Colombie, il s'agit d'un long processus et de notre progression en tant que groupe.

« Quel que soit l'adversaire, nous lui témoignerons notre plus grand respect et nous ferons une performance qui nous rendra fiers et nous permettra de franchir ce dernier obstacle. »

Pas le chemin le plus simple

Comme si se rendre à la Coupe du Monde de Rugby 2021 n'était pas une récompense suffisante, les dernières qualifiées seront placées dans la poule A avec les hôtes du tournoi et les championnes en titre, la Nouvelle-Zélande, l'Australie et le Pays de Galles.

« Nous avons un super groupe si nous nous qualifions, n'est-ce pas ! Je suis prévoyant, j'aime comprendre où je vais et comment nous allons faire les choses correctement. J'ai l'esprit fixé sur certaines choses, mais il serait insensé pour moi de regarder au-delà de cette qualification. »

Bryan Easson a nommé trois joueuses débutantes dans l'équipe : Meryl Smith et Eva Donaldson de l'Université d'Edimbourg, ainsi que Caity Mattinson des Worcester Warriors.

Caity Mattinson, qui est originaire d'Inverness, compte sept sélections pour l'Angleterre entre 2017 et 2018. Mais la demie de mêlée s'est qualifiée pour jouer pour l'Écosse grâce à la nouvelle règle d'admissibilité de World Rugby qui est entrée en vigueur au début de l'année.

Anne Young et Shona Campbell, de l'Université d'Édimbourg, font également partie du groupe après avoir fait leurs débuts internationaux lors du test de novembre de l'Écosse contre le Japon.

Le reste de l'équipe est très expérimenté, avec pas moins de 10 membres du groupe ayant remporté au moins 30 sélections, alors que l'Écosse mise sur la continuité de la sélection pour la dernière étape de son voyage vers la Coupe du Monde de Rugby 2021.

Par ailleurs, Gordon Henderson et Tyrone Holmes assisteront Easson en tant que membres du staff.

L'équipe d'Écosse pour le tournoi final de qualification de la Coupe du Monde de Rugby 2021 :

Avants : Leah Bartlett (Loughborough Lightning, 11 sélections), Christine Belisle (Loughborough Lightning, 11 sélections), Sarah Bonar (Harlequins, 25 sélections), Lisa Cockburn (Worcester Warriors, 22 sélections), Katie Dougan (Gloucester Hartpury, 14 sélections), Eva Donaldson (Edinburgh University, non sélectionnée), Evie Gallagher (Stirling County, 7 sélections), Jade Konkel (Harlequins, 48 sélections), Rachel Malcolm (Loughborough Lightning, 23 sélections, capitaine), Rachel McLachlan (Sale Sharks, 23 sélections), Louise McMillan (Hillhead Jordanhill, 30 sélections), Lyndsay O'Donnell (Worcester Warriors, 15 sélections), Lana Skeldon (Worcester Warriors, 47 sélections), Emma Wassell (Loughborough Lightning, 51 sélections), Molly Wright (Sale Sharks, neuf sélections), Anne Young (Edinburgh University, une sélection).

Arrières : Shona Campbell (Université d'Édimbourg, 1 sélection), Megan Gaffney (Loughborough Lightning, 38 sélections), Coreen Grant (Saracens, 1 sélection), Sarah Law (Sale Sharks, 47 sélections), Rhona Lloyd (Les Lionnes du Stade Bordelais, 32 sélections), Caity Mattinson (Worcester Warriors, non sélectionnée), Jenny Maxwell (Loughborough Lightning, 35 sélections), Mairi McDonald (Hillhead Jordanhill, sept sélections), Liz Musgrove (libre, 10 sélections), Helen Nelson (Loughborough Lightning, 36 sélections), Chloe Rollie (Exeter Chiefs, 44 sélections), Meryl Smith (Edinburgh University, libre), Lisa Thomson (Sale Sharks, 39 sélections), Evie Wills (Hillhead Jordanhill, deux sélections).