Les Yaras du Brésil sont devenues la meilleure équipe de rugby féminin en Amérique du Sud au cours des 20 dernières années, remportant tous les championnats régionaux auxquels elles ont participé. Un surnom leur a été attribué en 2013, l'année après qu'Os Tupis soit devenu la nouvelle appellation des joueurs de l’équipe du Brésil. Les deux équipes devaient pourtant être différenciées puisqu’elles portaient le même nom. C’est pourquoi, sous l’égide d’anciens et d’actuels joueurs, une nouvelle marque a été développée pour l’équipe féminine.
Le nom Yara vient de la mythologie locale, Tupí-Guaraní. La légende raconte que la fille de Pajé était une redoutable guerrière. Pour éviter d'être tuée, elle se cachait dans les rivières. Elle était d’ailleurs connue comme la « Dame des eaux ».
Le surnom de Yaras symbolise le courage et la force collective du rugby féminin au Brésil et relie l’équipe aux racines du pays.
Toute cette symbolique a été prise en considération au moment du changement d’appellation. « L'essence même de Yara, c’est d'être conscient du fait que nous avons besoin les unes des autres pour relever nos défis et s’approcher toujours plus près de la victoire », explique la très expérimentée Izzy Cerullo (photo principale), qui s’apprête à disputer ses deuxièmes olympiades.
« C’est très important pour ce groupe de filles qui a forgé sa propre identité dans un sport qui est essentiellement considéré comme un sport masculin. »
Son ancienne coéquipière Juliana « Juka » Esteves, internationale entre 2010 et les Jeux de Rio 2016, abonde dans ce sens. « Cette connexion avec nos racines, nos tribus d'origine, est un message fort pour celles qui jouent au rugby et savent qu’elles doivent croire en chaque mouvement, en chaque opportunité. »
Le nouveau logo a été créé par Liam Piacente, également joueur de rugby. L'artiste a mené deux mois d'enquête avec les joueuses pour créer le design qui correspond le mieux aux Yaras.
A Chula Vista
Les Yaras porteront leur nouvelle identité à Chula Vista, siège des USA Sevens, lors d'un tournoi de préparation avec l'équipe locale avant les Jeux Olympiques. Cela donnera aux deux équipes qualifiées l'occasion de voir où elles en sont avant Tokyo.
« Ce déplacement est une opportunité très importante pour notre équipe. Notre dernier tournoi était début avril (à Dubaï). Nous n’avons pas eu beaucoup d’occasions de jouer à cause de la pandémie. Les USA seront un adversaire très difficile ; c'est le défi dont nous avons besoin maintenant », explique l’entraîneur Will Broderick.
La capitaine de l'équipe, Raquel Kochhann, assure que ce tournoi de préparation est une excellente occasion d'identifier les ajustements à apporter.
« Malheureusement, les South American Sevens n’ont pas pu être joués. Ce déplacement nous donne l’occasion dont nous avions besoin pour voir notre évolution face aux autres.
« Les États-Unis sont une belle équipe. Elles vont nous aider à savoir où nous en sommes actuellement et sur quoi nous devons travailler pour être mieux préparées pour les Jeux Olympiques. »
Le mini tournoi se jouera avec deux équipes américaines du 31 mai au 2 juin.
Crédit photo : FotoJump
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