Avec sa nouvelle formule autonome du Tournoi en avril, le Six Nations féminin 2021 a offert une vitrine aux joueuses sélectionnées, comme jamais auparavant.

On a voulu savoir qui avait commencé à poser des jalons, en fonction de ses performances et de ses compétences indéniables, en vue de la Coupe du Monde de Rugby en Nouvelle-Zélande l'année prochaine.

Nous avons retenu deux joueuses de l’Angleterre – Poppy Cleall et Zoe Aldcroft – deux joueuses de la France – Caroline Boujard et Emilie Boulard – puis une joueuse de l’Italie (Manuela Furlan), une d’Ecosse (Emma Wassell), une d’Irlande (Amee-Leigh Murphy-Crowe) et une du Pays de Galles (Lisa Neumann).

Poppy Cleall (Angleterre)

Il fallait une joueuse vraiment exceptionnelle pour empêcher Sarah Hunter, véritable légende des Red Roses, d’intégrer l’équipe. Et la numéro huit Poppy Cleall semble avoir été celle-là, comme elle l’a prouvé sur ses deux titularisations et une troisième apparition comme remplaçante.

La star des Saracens a été sacrée Joueuse du Match contre l’Ecosse lors de la première journée. Elle a sacrément poussé en mêlée, progressant plus que toute autre joueuse du pack, en moyenne de cinq mètres chaque fois qu’elle partait à la charge.

L’Angleterre a également pu compter sur elle pour un gros match, la finale contre la France, où Cleall a marqué un essai pour gagner un troisième titre consécutif.

Zoe Aldcroft (Angleterre)

Elle est l’une des deux seules joueuses, avec Helena Rowland, à avoir disputé chaque minute de la campagne victorieuse de l’Angleterre dans ce Six Nations 2021. Zoe Aldcroft a été une pièce maîtresse dans l’implacable troisième-ligne anglaise.

L’avant polyvalent de Gloucester-Hartpury a couronné un beau Tournoi avec la distinction de Joueuse du Match lors de la finale contre la France, plaquant sans retenue alors que les Bleues jetaient toutes leurs forces dans la bataille. Aucune autre joueuse n’a réussi plus de plaquages qu’elle dans le Tournoi, portant son total à 42, soit autant que la Galloise Georgia Evans.

La joueuse de 24 ans a également pas mal avancé avec 33 ballons portés en cumulant les trois victoires contre l’Ecosse, l’Italie et la France.

Caroline Boujard (France)

Il a fallu 16 matchs internationaux à la jeune femme de 27 ans pour marquer ses cinq premiers essais internationaux. Et encore ! Caroline Boujard les a marqués en deux rencontres seulement dans le Tournoi de cette année.

La trois-quarts de Montpellier a prouvé qu’elle était une finisseuse hors pair avec son triplé en 14 minutes – le triplé le plus rapide de toute l’histoire du Tournoi des Six Nations féminin – lors de la victoire 53-0 contre le Pays de Galles. Sans parler de son doublé contre l’Irlande à Dublin.

Et même si elle n’a rien marqué en finale contre l’Angleterre, Caroline Boujard a quand même fait plusieurs incursions en territoire ennemi et arrive deuxième en termes de courses et de ballons portés pour l’équipe de France.

Emilie Boulard (France)

Il est impossible de mentionner un membre de la palpitante ligne de trois-quarts tricolore sans tirer son chapeau aux deux autres - Emilie Boulard et Cyrielle Banet - qui ont toutes les deux aplati deux essais chacune. Alors que Cyrielle Banet était déjà connue des fans du rugby depuis un certain temps, Emilie Boulard a connu des débuts époustouflants dans le Six Nations féminin avec ses accélérations et son audace. Agée de 21 ans, elle a son avenir tracé.

Manuela Furlan (Italie)

La capitaine de l’Italie a prouvé qu’elle a encore ce qu’il faut pour faire avancer son équipe. C’est d’ailleurs elle qui a marqué le tout premier triplé de l’Italie dans l’histoire du Tournoi des Six Nations féminin – contre l’Ecosse.

Elle a également le plus avancé que toute autre joueuse du Tournoi (319 mètres), avec une moyenne de dix mètres pour chacun de ses 33 ballons portés bien qu’elle fut repositionnée, pour deux matchs, à l’aile et non à l’arrière comme à son habitude.

Emma Wassell (Ecosse)

Pilier de la deuxième-ligne écossaise depuis ses débuts en 2014, Emma Wassell a sans doute porté son jeu à des sommets encore plus élevés au cours du mois dernier.

Dans un Tournoi où la touche n’était pas son point fort, l’Ecosse a toujours su compter sur Emma Wassell pour obtenir un bon ballon. Pleine de volonté, elle a été aussi bonne sur ballon porté qu’en plaquage dès que l’occasion se présentait.

Amee-Leigh Murphy Crowe (Irlande)

Une salve de deux essais pour sa première titularisation, dans la victoire pour la troisième place contre l’Italie, a montré tout le potentiel de la pensionnaire de Tipperary.

Elle a profité d’un espace dans la défense italienne pour mettre les gaz, a joué sur ses appuis et filé à l’en-but pour son premier essai. Puis, elle a su se dégager de la défense pour inscrire son deuxième après un magnifique mouvement.

Lisa Neumann (Pays de Galles)

Avec le Pays de Galles à la peine pendant une grande partie de la campagne, l'ailière a eu peu d'occasions de transposer la bonne forme qu’elle avait montré avec son club des Sale Sharks dans le Premier 15s sur la scène du Tournoi des Six Nations féminin.

Elle a néanmoins montré combien elle pouvait être dangereuse dans le match pour la cinquième place face à l’Ecosse, récupérant un ballon dans les 22 écossais, accélérant, cassant un plaquage avant d’être sortie en touche.

Lisa a remis ça juste après pour inscrire le premier essai du Pays de Galles sur cette édition 2021.

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