« C'est l'année de la confirmation, de la vérité », confie Laurent Labit, entraîneur des trois-quarts du XV de France. En 2020, l'équipe de France n'est pas passée loin du sacre des Six Nations comme de la Coupe d'Automne des Nations, deux tournois remportés par l'Angleterre d'Eddie Jones.

Par conséquent, pour le groupe emmené par Fabien Galthié, en poste depuis une année complète, l'objectif est clair : remporter le Tournoi. Et pour cela, tout est bon pour y arriver. Comme d'embarquer dans l'aventure l'ancien arbitre international Jérôme Garcès, celui-là même qui avait arbitré la finale de la Coupe du Monde de Rugby 2019 au Japon entre l'Angleterre et l'Afrique du Sud, suite à quoi il avait annoncé sa retraite. 56 tests, dont 11 en Coupe du Monde de Rugby, 26 ans de carrière. Un atout de poids.

Un travail sur la discipline, mais pas uniquement

« L’encadrement du XV de France a trouvé logique de travailler avec un arbitre pour faire progresser les joueurs au niveau de la discipline ou de la règle », a simplement commenté le Béarnais de 27 ans.

« Il faut que toute l'équipe ait conscience que la discipline est importante, ainsi qu'avoir des attitudes vraiment propres pour réduire le nombre de pénalités. Tous les joueurs ont conscience qu'on doit travailler dans ce secteur là comme on travaille le jeu au pied ou la passe. »

Le message semble être bien passé dans le groupe qui apprécie cet apport d'expérience. « Il nous aide surtout sur les règles du Six Nations, sur quelques attitudes à avoir comme le premier soutien, les attitudes du plaqueur. Il le fait passer après les entraînements et ça nous aide vraiment », confirme Anthony Jelonch, troisième-ligne aile.

« C'est un point hyper important dans les entraînements à haute intensité où il peut nous faire des retours directement après les actions sur ce qu'on a bien fait, ce qu'on a mal fait, ce qu'on pourrait améliorer, sur l'approche aussi des matches », complète Dylan Cretin.

« On a aussi revu des matches avec de la vidéo et des décisions pour faire mieux les choses, travailler avec les arbitres et pas contre. Ce sont des détails qui font gagner. C'est cool d'avoir un feedback direct avec lui. »

Gabin Villière, septiste fièrement revendiqué

L'autre apport extérieur, c'est le groupe de France 7 qui, dans le cadre de sa préparation pour la saison 2020/2021 avec pour objectif les Jeux Olympiques de Tokyo cet été, participe à un stage à Nice du 26 janvier au 4 février. 18 joueurs ont été appelés pour notamment préparer le tournoi inter-régional de préparation avant les Jeux Olympiques se déroulera à Madrid les 20 et 21 puis les 27 et 28 février 2021, puis le tournoi de qualification olympique prévu à Monaco du 26 au 31 juillet prochain.

Au moment où le groupe de préparation du Tournoi a été réduit de 37 à 31 joueurs, la présence des septistes s'est révélée essentielle pour assurer des entraînements de haute intensité aux joueurs.

« Techniquement, le 7 m'a apporté beaucoup », assure l'ailier Gabin Villière, 27 sélections et 15 essais marqués sur le HSBC World Rugby Sevens Series. Il fut d'ailleurs sacré meilleur joueur du mythique tournoi de Hongkong en 2019, lorsque la France s'est inclinée en finale face aux Fidji (21-7).

« Avec le 7, que ce soit les entraînements ou les matches, c'est vraiment que de la haute intensité ; il n'y a pas forcément de coupure. Ça ressemble un peu aux entraînements à haute intensité qu'on peut faire avec le XV. Ça me permet de m'adapter plus vite, de comprendre plus rapidement ce qu'on attend de nous, de ne pas forcément découvrir ce que sont ces entraînements à haute intensité. Le 7 m'a vraiment apporté cette expérience. »

Le groupe des 18 joueurs en stage avec France 7

Samuel Alerte Lecluse, Alexandre Bernard, Terry Bouhraoua, Mathias Colombet, Aaron Grandidier, Nisié Huyard, William Iraguha, Pierre-Gilles Lakafia, Jonathan Laugel, Pierre Lucas, Thibaud Mazzoleni, Marvin O’Connor, Stephen Parez-Edo Martin, Paulin Riva, Jordan Sepho, Rémi Siega, Joris Simon et Joachim Trouabal.

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Photo : @FranceRugby