Près de 14 mois ont passé depuis leur victoire sur l'Angleterre en finale de la Coupe du Monde de Rugby 2019 au Japon. Et Faf de Klerk confie qu'il a hâte de revêtir à nouveau le maillot des Springboks. Il fêtait sa 30e sélection ce 2 novembre 2019 à Yokohama lorsque l'Afrique du Sud a été couronnée championne du monde pour la troisième fois de son histoire.

Depuis, le demi de mêlée de 29 ans a rejoué avec les Sale Sharks dans le Premiership anglais et a été le capitaine de son équipe pour la première fois lors de la courte victoire à Gloucester le week-end précédent.

Mais la pandémie l'a empêché, lui et ses autres coéquipiers champions du monde, de montrer au monde entier comment les Springboks pouvaient faire honneur à leur titre.

« On discute toujours entre nous mais on n'a qu'une envie, c'est de pouvoir rejouer tous ensemble, de nous revoir et d'éprouver ce même sentiment d'être de la même famille que l'on avait après la Coupe du Monde », explique-t-il.

« Mais on comprend aussi que nous devons accepter ce qui se passe dans le monde et ne pas être égoïste et simplement dire : 'Je veux jouer', car il y a des choses plus importantes à considérer en ce moment. Je pense que nous l’avons bien géré, mais il est frustrant de constater que cela fait plus d’un an que nous avons joué. C'est définitivement quelque chose que j'attendais avec impatience depuis longtemps. »

Prêts pour le challenge

Maintenant que le début de la tournée des British & Irish Lions en Afrique du Sud a été officialisée (le 3 juillet 2021), au moins les Springboks ont une idée un peu plus précise de quand ils vont pouvoir rejouer. Et Faf se déclare prêt à repartir à tout instant.

« Ils (la South Africa Rugby Union, ndlr) discutent constamment avec les joueurs pour nous tenir au courant et nous donner quelques conseils sur notre jeu et nous demander comment nous allons. Mais c'est tellement difficile parce que, littéralement en l'espace d'une semaine, tout peut changer.

« Tiens, j'ai entendu dire qu'ils pourraient même reporter les tests des Lions à une date ultérieure, mais j'espère que cela ne se produira pas. Je ne sais pas ce qu'il nous attend, où on va pouvoir se revoir, passer quelques semaines ensemble et rejouer.

« Nous sommes conscients de cette possibilité et nous, en tant que joueurs, nous devrons nous préparer aussi bien que possible et être mentalement et physiquement prêts pour le défi. Et si les choses ne se passent pas comme on le souhaiterait, on ne pourra pas prétexter le manque de temps pour nous préparer comme excuse. »

En ce sens, Faf est persuadé que l'approche méticuleuse du nouveau coach Jacques Nienaber leur permettra d'être prêts quand il le faudra. Nienaber a remplacé Rassie Erasmus au lendemain de la Coupe du Monde de Rugby 2019 mais n'a pas encore vécu son premier match.

« Je pense qu'il trépigne ! Le connaissant, il a pensé à tout, absolument tout. C'est un fou de rugby et le travail qu'il abat en coulisses est phénoménal. »

Penser plus grand

Ce n'est pas la première fois que les Springboks, champions du monde, doivent attendre si longtemps avant de disputer un test. Il aura par exemple fallu attendre une paire de mois avant que l'Afrique du Sud puisse rejouer après leur victoire à la Coupe du Monde de Rugby 2015.

Mais en 2007, ils n'ont dû attendre que 35 jours pour revenir dans l'action. Aujourd'hui les temps ont changé et les priorités sont différentes.

« En ce qui concerne la sécurité des joueurs, de leur famille et des choses comme ça, vous ne pouvez pas simplement penser d’un point de vue sud-africain, 'on doit jouer'. On doit également penser à la sécurité », souligne Faf de Klerk. « Nous aimons tous le rugby mais il y a un plus grand amour ; vous ne voulez pas perdre un de vos proches à cause d’une décision irréfléchie. »

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