Il a le sourire Steeve Barry et nous aussi ! 18 mois qu'on ne l'avait plus vu dans l'équipe de France de rugby à 7 et sur le circuit mondial. En fait, depuis les Jeux olympiques de Rio et cette 7e place décevante. Steeve mettait alors fin à cinq années de 7 pour s'engager avec son club formateur le Stade Rochelais d'abord pour deux ans, puis in fine jusqu'en 2020. Il revient pour le HSBC Sydney Sevens les 27 et 28 janvier, troisième étape du circuit mondial, puis le HSBC Hamilton Sevens le week-end suivant.
« Je suis très content, très enthousiaste de retrouver l'équipe qui a pas mal changé, même si j'en connais beaucoup parmi les nouveaux car la plupart ont joué à La Rochelle ou dans des tournois à 7. Je ne suis pas complètement dépaysé », sourit le Rochelais, 26 ans. « Ça fait un mois que je n'ai plus trop de temps de jeu... C'est le beau voyage de faire Australie et Nouvelle-Zélande. Ça me rappelle des souvenirs ! »
Très heureux de retrouver le groupe France7s pour cette tournée en Australie et Nouvelle Zélande 🖒#france7 #Rugby7 pic.twitter.com/10dAqcBf3K
— Barry steeve (@Barry7s) 11 janvier 2018
Au Stade Rochelais, Steeve a participé à 40 matches – dont 24 en tant que titulaire – et a pour le moment inscrit 40 points. « La première année a été impeccable », raconte-t-il. « J'ai enchaîné les feuilles de match, surtout en début de saison. Au niveau de la forme et du physique, j'étais au top. Et là, au fur et à mesure, c'est un peu plus dur. Cette année j'ai un peu plus de mal à faire des feuilles de match. C'est pour cela que j'ai décidé, avec les coachs, de me laisser faire un tournoi à 7 pour me relancer, avoir du temps de jeu et m'éclater. »
Se relancer grâce au 7
Steeve a donc été convoqué sur un premier stage à Marrakech, au Maroc, au tournant de l'année. « Sur une semaine, on a eu cinq jours de pluie ! J'avais les mêmes conditions à La Rochelle », rigole-t-il. Pas idéal pour s'acclimater alors que l'Australie bat des records de température, notamment dans la région de Sydney (47,3° à Penrith le 6 janvier, un record depuis 1939!). Arrivé dans le week-end, le groupe a commencé à prendre ses marques pour le tournoi de Sydney.
« C'est en suivant les premiers tournois que ça m'a donné envie de revenir. J'ai vu l'enthousiasme de cette équipe, la fougue... Ça fait vraiment plaisir à voir ! », observe-t-il.
« Ça me rappelle de très bons souvenirs. Pour faire du 7, il faut être très enthousiaste car c'est un sport qui demande beaucoup d'efforts. Je prends cette tournée comme une manière de me régénérer l'esprit et de me relancer. Ça va me faire du bien physiquement et mentalement. Généralement, quand on revient d'un tournoi à 7, ça permet de bien rebondir. Je prends cette étape comme un petit tremplin. »
Ne pas se hasarder à un résultat
"Généralement, quand on revient d'un tournoi à 7, ça permet de bien rebondir. Je prends cette étape comme un petit tremplin..."
Avec l'Argentine, le Pays de Galles et le Kenya, France 7 arrive dans une poule assez homogène et qui reste ouverte pour qui la prendrait par le bon bout. « Il y a du potentiel, mais je ne vais pas annoncer de résultat. Je connais trop bien cette tournée. Si on reprend l'historique, cette tournée Australie Nouvelle-Zélande n'a jamais été la meilleure pour l'équipe de France ! », affirme le Rochelais. « Généralement, c'est une tournée où on pêche un peu. Je connais trop bien l'histoire pour te dire qu'on va faire un très bon résultat. Il y a un gros décalage horaire, de longs voyages, c'est en plein été... Et ça fait un mois qu'on n'a pas vu le soleil en France ! »
Actuellement à la 8e place du classement mondial, l'équipe de France avait pointé à la 10e place l'an passé à Sydney où elle n'avait engrangé que sept points après avoir échoué face au Pays de Galles, aux Fidji et la Russie mais elle avait gagné contre les Samoa, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Japon.