WELLINGTON, 5 septembre – Si en tant que nation hôte, l’équipe de Nouvelle-Zélande commence à ressentir la pression du tournoi, l’ailier Bryan Habana considère que les Springboks sont un peu dans le même état d’esprit.

Après avoir remporté la Coupe Webb Ellis en 2007, Bryan Habana est conscient de l’attente croissante des supporters même si l’Afrique du Sud, classée troisième au classement de l’IRB, a terminé en queue de classement du Tri-Nations.

« 65 000 personnes sont venues nous soutenir lors de notre départ d’Afrique du Sud », se remémore t-il, visiblement ému.

«Lorsque vous êtes reçus par le président du pays (Jacob Zuma) et qu’il vous dit de ramener la Coupe à la maison, il attend de vous que vous le fassiez. » C’est toute la nation qui semble être venue dire : « Bonne chance mais ne revenez pas les mains vides ! »

Un grand marqueur d'essai

S’il y a bien quelqu’un qui sait comment aborder une compétition à l’atmosphère aussi passionnée qu’une Coupe du Monde de rugby, c’est bien Bryan Habana.

En 2007, il a disputé les sept rencontres qui ont permis à l’Afrique du Sud d’obtenir le titre suprême. Avec huit essais inscrits en une seule Coupe du Monde, il se permet même d'égaler le record de Jonah Lomu. Avec 38 essais marqués pour les Springboks, il a aussi égalé le record de son compatriote, l’ancien demi de mêlée Joost van der Westhuizen. Il ne devrait pas tarder à le dépasser.

Il espère d’ailleurs que ce sera le cas dès le match d’ouverture de la Poule D contre le pays de Galles, le 11 septembre au Wellington Regional Stadium.

« J’espère que ce sera le cas, je pensais y arriver il y a un certain temps déjà. Si je suis aligné, j’aimerais contribuer au début de notre campagne de façon positive. »

Un jeu rôdé

Si l’Afrique du Sud reste fidèle à sa formule victorieuse de 2007, un jeu au près, avec beaucoup de pression sur l’adversaire et une occupation au pied judicieuse, Bryan Habana devrait encore avoir son mot à dire.

« J’ai l’habitude de suivre sur les coups de pied, donc je ne pense pas que ça va changer »
, plaisante-il, goguenard.

Même si ces plans de jeu ont parfois été décriés, Bryan Habana assume leur pertinence.

Des coups de pied placés chirurgicalement, une défense solide et un pack costaud, voilà ce que l’ailier appelle  « jouer avec ses forces ».

« Nous allons nous appuyer sur nos points forts, sur ce qui marche pour nous. Ça a bien marché par le passé, alors nous n’allons pas changer de façon drastique le jeu qui est le nôtre depuis plusieurs années. » affirme t-il

Avec 18 joueurs ayant participé à la campagne triomphale de la Coupe du Monde 2007, le contraire serait étonnant.

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