Les Black Ferns y ont cru jusqu'au bout. Portées par la foi inébranlable qu'elles sont invincibles, les coéquipières de Portia Woodman ont renversé de surprenantes et enthousiasmantes Canadiennes au terme d'une finale halletante.
Quart de finale
Les quarts de finale débutent par un choc intéressant pour les supporters français. Les Bleues défient les championnes olympiques australiennes. Auteure d'une très solide prestation, les coéquipières de Rose Thomas s'inclinent contre une équipe plus expérimentée qui a pu compter sur le talent d'une superstar. Auteure d'un doublé, Emilee Cherry a fait la différence en deuxième période (19-12). L'ailière australienne en profite pour fêter son centième essai lors des HSBC Seven's Womens World Series. Tout n'est pas rose tout de même pour l'Australie qui a perdu Pelite et Green sur blessure.
Sitôt qualifiées, les coéquipières de Charlotte Caslick ont pu regarder leur adversaire en demi-finale. Dans un match à sens unique, le Canada a dynamité la défense russe (41-0). Les Nord-Américaines ont pu compter sur un doublé de leur capitaine Landry, un autre de Greenshields et d'ue prestation XXL de Williams. Une équipe où tout les atouts semblent en grande forme, ce qui promettait une belle demi-finale.
Dans l'autre partie du tableau, les Fidji s'imposent face aux États-Unis après une première période compliquée (24-17). Une qualification pour le dernier carré qui confirme les bonnes prestations réalisées hier devant un public acquis à leur cause. Les Fidji se qualifient pour leur deuxième demi-finale de leur histoire. Elles y retrouveront les Black Ferns qui ont pris le meilleur sans trembler sur l'Angleterre (21-5).
Demi-finale
La première affiche s'annonçait pour le moins équilibrée sur le papier. Mais, sur le pré, il en a été tout autre. Le Canada a écrasé l'Australie (0-33). Les joueuses à la feuille d'érable ont pu compter sur un triplé d'une intenable Greenshields ainsi que sur des réalisations de Nicholas et Benn. Il s'agit de la 100eme victoire dans la compétition des Canadiennes qui s'offrent leur deuxième finale en trois rendez-vous. Une sacrée montée en puissance pour cette nation qui n'a disputé que huit finales dans toute son histoire.
Pour les Fidjiennes, le fait d'accéder aux demi-finales est déjà un fait historique. Leur première et dernière apparition datait d'avril 2014 en Chine. Les joueuses du Pacifique avaient défié les Black Ferns néo-zélandaises. Les leaders du classement mondial avaient pu s'appuyer sur l'inévitable Woodman, auteure d'un triplé, et d'un autre essai signé Goss (victoire 26-0). Trois ans plus tard presque jour pour jour, les actrices principales restent les mêmes. Après un premier essai de Blyde, Woodman s'est offert un doublé pour une victoire aisée des artistes à la Fougère. Deux essais qui lui permettent d'atteindre les 700 points en carrière. Une barrière monumentale que seule... Ghislaine Landry, capitaine canadienne, a déjà franchi.
Les Françaises huitièmes
De leur côté, les Bleues étaient reversées dans le tableau pour la cinquième place suite à leur défaite face à l'Australie. Moins présentes dans le combat, les Tricolores ont été dominées par la Russie et ont dû attendre les dernières secondes pour marquer leur seul essai via Le Pesq (5-26). Le scenario s'est répété lors du dernier match où l'équipe de France a craqué face aux Américaines (14-31). Huitièmes du tournoi, Rose Thomas et ses coéquipières ne marquent pas de gros points et restent septièmes du classement mondial.
La petite finale
Privées de trois joueuses sur blessure (Pelite, Green et Cherry), les Australiennes ne semblaient pas les armes pour relever le défi fidjien. Cela s'est notamment senti en première période où les joueuses de l'état-continent ont été dominées par les Fidjiennes (0-12 à la pause). Mais il ne faut pas sous-estimer le cœur d'un champion et, plus solidaires que jamais, les Australiennes infligent un 19-5 aux joueuses du Pacifique en deuxième mi-temps pour s'emparer la médaille de bronze (19-17).
Finale
Avec 8 essais, Greenshields est la meilleure marqueuse d'essais du tournoi avant le début de la finale. Elle devance de deux longueurs sa première poursuivante, Woodman. Les deux joueuses qui sont dans le Top 10 des meilleures marqueuses de points à Kitakyushu. Un classement dominé par Landry avec 45 unités (40 pour Greenshields, 30 pour Woodman). Une finale idéale entre deux attaques de feu (98 essais cette saison pour le Canada, 89 pour la Nouvelle-Zélande) qui promet beaucoup.
Le début de rencontre est à l'image de ce qu'on attendait avec des Canadiennes entreprenantes, à deux doigts d'inscrire un essai si Jennifer Kish n'avait pas lâché le ballon au moment d'aplatir. C'est finalement Darling qui montre la voie avec un essai marqué en coin qui vient confirmer leur domination mais une mauvaise transmission vient offrir un essai gag à Williams qui ramène les Black Ferns juste avant la pause (7-7).
Les joueuses à la feuille d'érable reviennent sur la pelouse avec la même envie d'imposer leur jeu et le jeu à deux entre Landry et Kish permet à cette dernière de marquer ce qu'on pense être l'essai de la gagne, surtout quand Woodman voit son essai pour les Black Ferns ne pas être transformé à moins d'une minute du terme (14-12). Mais les Néo-Zélandaises ont une envie qui va au-delà de toute limite et, après la sirène, elles multiplient les temps de jeu pour finalement ouvrir au grand large pour Blyde qui marque avec un plaisir non-dissimulé après la sirène (14-17). L'essai de la victoire pour des joueuses qui réalisent le doublé après leur sacre à Las Vegas et qui confortent leur première place mondiale.