Hakkies Husselman n’est pas étranger à l’univers d’une Coupe du monde. Il y a quatre ans, l’ancien demi de mêlée était même un des joueurs clefs de l’équipe de Namibie en Australie. La Coupe du monde de Rugby 2007 en France sera donc son deuxième tournoi, sauf que cette fois ce sera lui le coach, un grade acquis suite au congé de Johan Venter.

Husselman sera en plus le plus jeune des vingt entraîneurs nationaux dans le tournoi, battant le Portugais Tomaz Morais par quelques années. Ce facteur est loin d’être anecdotique pour l’intéressé qui préfère parler de motivation supplémentaire, ce qui l’aide à s’adapter plus rapidement à ce nouveau rôle.

« Ce qui est arrivé est que notre précédent entraineur a été congédié il y a trois ou quatre mois. A ce moment-là, j’étais son assistant et j’ai été promu entraîneur à mon tour, a expliqué ce jeune homme de 35 ans à Total Rugby. J’ai hâte de vivre cette expérience. Nous travaillons très dur ici et nous essayons de bien faire les choses. J’ai deux assistants à mes cotés, un du nord à Transvaal et l’autre des Falcons en Afrique du Sud. Leur aide est très précieuse et nous apprenons beaucoup de leur expérience. Avant, j’étais un simple joueur. Cette fois, je suis l’entraîneur. C’est un peu compliqué de changer de poste comme ça, mais j’y travaille. C’est un grand challenge. »

Gommer les erreurs

Sa rapide conversion au niveau d’entraineur signifie également que Husselman a joué avec bon nombre de ceux qui sont aujourd’hui sous ses directives, comme Kees Lensing, Heino Senekal, Melrick Africa et Morne Schreuder. Pour autant, ce nouveau job n’a posé aucun problème aux uns et aux autres mais a sans doute été bénéfique pour mieux préparer la Namibie à entrer dans la Poule D avec la France, l’Irlande, l’Argentine et la Géorgie – l’équipe ciblée pour obtenir leur première victoire en Coupe du monde de Rugby le 26 septembre à Lens.

« Ca m’a définitivement aidé [d’avoir ses anciens coéquipiers dans l’équipe]. La plupart des joueurs vous considère normalement comme l’un des leurs et ça a changé maintenant que je les entraine depuis trois ou quatre mois, explique Husselman. Avant, on expliquait à chacun quoi faire. Désormais, je leur dis ce qu’il faut faire, mais je leur parle un à un. Je leur ai dit ce que je voulais et ce qu’on fait. La plupart d’entre eux l’ont bien intégré. J’en suis satisfait. Beaucoup m’acceptent pour ce que je suis et qui je suis. On est bien ensemble en ce moment. Pour l’instant, ce n’est pas un problème, aucun souci pour moi. »

Un autre aspect qui aide aujourd’hui Husselman dans sa nouvelle mission est son expérience de 2003 lorsqu’il inscrivit un essai pour la Namibie lors de la défaite 67-14 contre l’Argentine à Gosford. « Je pense que l’expérience de 2003 m’apporte beaucoup en ce moment en termes de jeu, de remarques, de management, de coaching…, insiste Husselman. Comment faire telle ou telle chose ou comment changer, faire différemment aujourd’hui. C’est toujours difficile de voir là où on aurait pu être meilleur et pour le moment on est déjà en train de faire mieux en termes de préparation. On est plus déterminés. Nous jouerons contre les Springboks le 15 août en Afrique du Sud. C’est un match très difficile qui va arriver très vite. Mais pour le moment on avance progressivement en essayant de faire du mieux qu’on peut et de rendre les joueurs plus forts. »

Ecouter l’interview complète de Husselman dans Total Rugby cette semaine sur irb.com.