Théo Millet est finalement resté un peu plus longtemps que prévu en Amérique du Nord. Aligné avec l'équipe France 7 développement pour le Tournoi de Las Vegas, le joueur sous contrat avec le Stade Français a finalement été gardé par le staff de France 7. Objectif, tester ce jeune joueur qui a tapé dans l’œil des entraîneurs depuis un certain temps. « Il a beaucoup d'appuis, il a un beau gabarit, une bonne gestuelle et c'est un joueur intelligent », a confié l'entraîneur adjoint Cédric Laborde à L’Équipe.  

Âgé de 18 ans (c'est le plus jeune du groupe), ce beau bébé de 1,88m et 93 kg a commencé le rugby à 4 ans, au départ pour faire comme son grand frère. Son premier contact avec le 7 remonte à 2014 et un tournoi à Dubaï avec les moins de 18 ans avant de faire partie de France 7 Développement avec qui il est parti à Singapour, à Las Vegas, en Espagne l'an passé. Le plonger dans le grand bain va être un vrai test pour lui, comme pour le reste de l'équipe.

Retière et Guitoune rentrés en France

Car dans l'ensemble, l'équipe retenue pour Vancouver conserve une certaine stabilité avec les cadres qui sont désormais d'attaque et plus que motivés pour faire mieux que la 10e place à Las Vegas. Millet mis à part, tous ont l'habitude de jouer ensemble et ont déjà des automatismes certains.

Arthur Retière (5 essais à Vegas), sensation et véritable révélation des trois derniers tournois a été obligé de retourner en France pour être mis à disposition de l'équipe de France des moins de 20 ans, intéressée pour l'aligner contre l'Angleterre pour le dernier match du tournoi des 6 Nations.

Autre départ en cours de route de cette tournée américaine, Sofiane Guitoune, la passerelle du XV au 7 pour cette étape, de retour dans son club de Bordeaux avec un souci au talon. Mais même s'il n'a pas eu beaucoup de temps de jeu, son passage américain a été remarqué.

« J'ai été convaincu physiquement, il a bien tenu le choc », observe Nicolas Dupin de Beyssat, le commentateur des Sevens sur Canal +. « Je suis un peu moins convaincu par son positionnement sur le terrain. Pour moi, le mettre ailier c'est un peu dommage car il a touché trop de peu de ballons. Au centre il aurait peut-être pu en toucher un peu plus et être plus efficace. Après, stratégiquement, un type qui vient sans repère au centre, un poste qui est quand même stratégique, ce n'est pas évident. On l'a plus vu le dernier jour car il y avait des blessés. C'est quand même un joueur phare et ce qu'il a fait était plutôt pas mal. Il fait partie des mecs qui ont réussi leur test. Physiquement, il est un peu dans la même position que Retière, c'est à dire avec peu de temps de jeu avant et qui du coup est frais. Ça se voit, il encaisse plus et a la fibre 7. »

Le programme à Vancouver

A Vancouver, la France jouera dans la poule D, dite « poule de la mort » avec les USA, la Nouvelle Zélande et l'Angleterre.

Elle débutera son tournoi samedi 12 mars par un gros morceau avec les Américains (19 h 58, heure française), puis enchaînera avec un autre gros morceau avec la Nouvelle-Zélande (23 h 56, heure française) avant de finir par un dernier gros morceau, l'Angleterre (3 h 22, heure française). Et si dans ce cas de figure l'équipe fait mieux qu'avant-dernière de la poule comme à Las Vegas, ce sera de bon augure pour la suite !

Le groupe France pour le tournoi de Vancouver :

Jonathan Laugel, Manoel Dall'Igna, Jean-Baptiste Mazoué, Terry Bouhraoua, Stephen Parez, Steeve Barry, Damien Cler, Pierre-Gilles Lakafia, Jérémy Aicardi, Julien Candelon, Sacha Valleau et Théo Millet.

Portrait Théo Millet : Vincent Inigo