Christelle le Duff, si impressionnante au tournoi de Dubaï pour le premier rendez-vous des HSBC World Rugby Women's Sevens Series, est restée à la maison pour le tournoi de São Paulo. Une décision qu'elle a accepté sans problème... d'autant qu'elle est prévue pour participer aux tournois de Las Vegas et Vancouver dans moins de deux semaines. Même si ce ne sont pas deux étapes des World Series, au moins le niveau promet d'être très élevé.
Un effectif à faire tourner
« Évidemment c'est toujours frustrant de ne pas faire partie d'un tournoi, en plus IRB, d'autant que je suis très compétitrice », admet la joueuse de 33 ans. « Mais je suis très contente pour les copines qui y sont allées et les résultats qu'elles ont fait. Je serais peut-être au prochain. »
"David Courteix a voulu faire tourner, ce qui a permis à tout le monde de pouvoir jouer un tournoi de haut niveau dans la saison."
« On est 21 joueuses à postuler pour tous les tournois ; avec 12 joueuses qui partent à chaque fois », dit-elle. « C'est sûr qu'on ne peut pas faire faire tous les tournois à 12 joueuses seulement. Vu qu'il y a un effectif qui est plutôt grand, autant faire tourner et faire en sorte que tout le monde joue un gros tournoi dans la saison et faire en sorte de se préparer pour l'événement majeur de la saison qui sera au mois d'août. » Les Jeux Olympiques reste en effet son premier objectif de la saison.
Alors, Christelle a suivi, comme tout le monde, la prestation des Bleues sur le site de World Rugby, en tweetant frénétiquement pour encourager les copines, tout le week-end en prenant en compte un léger décalage horaire. « J'étais vraiment à fond derrière elles. J'ai bien suivi match par match ce qu'il se passait. Le groupe a fait une très bonne première journée. Je crois que sur le papier elles avaient la Poule la plus prenable avec le Brésil et le Japon qui ne sont pas les plus grosses équipes du tournoi, mais avec l'Angleterre aussi qui est l'une des meilleures. Elles ont pris match par match et ont monté leur niveau de jeu. Elles ont fait une première journée crédible avec l'objectif qu'on s'était fixé, sachant que dans le groupe il y avait deux ou trois filles qui n'avaient jamais joué un tournoi IRB (Amélie Mugnier, Jessy Trémoulière et Lenaïg Corson, ndlr). David Courteix a voulu faire tourner, ce qui a permis à tout le monde de pouvoir jouer un tournoi de haut niveau dans la saison », raconte-t-elle.
"Il nous reste quelques mois à travailler encore, mais je suis persuadée que ça va marcher, c'est sûr !"
Encore énormément de travail
Christelle a vécu les cinq victoires et la seule défaite des Tricolores par procuration. La joie mais aussi la déception après le seul match qu'il ne fallait pas perdre... ce quart de finale de Cup contre le Canada. « Ça a été difficile contre le Canada, une grosse équipe qui fait partie des meilleures équipes mondiales. 19-0, un score plutôt large... », reconnaît-elle. « C'est là qu'on voit qu'il y a encore énormément de travail techniquement à faire. On est là pour ça ; il reste quelques mois pour pouvoir espacer notre jeu et contourner les Canadiennes au lieu de les jouer sur des petits terrains. Après, avec les cannes qu'elles ont et une bonne technique, elles ont réussi à nous contourner. »
Bravo aux copines de #France7Feminines pour cette 5ème place pic.twitter.com/Zgfs8H5KlU
— Le Duff Christelle (@ChrisLeDuff) February 21, 2016
Sauf qu'en face, si ce n'est contre les Canadiennes, les Françaises ont prouvé elles aussi qu'elles avaient de l'énergie à revendre, qu'elles étaient capables de courses extraordinaires comme celles de Shannon Izar face au Brésil ou de Lina Guérin face aux Fidji. « On a énormément de jambes en équipe de France entre Shannon Izar, Caroline Ladagnous, Lina Guérin, Lenaïg « Léni » Corson... On a de quoi faire avec cette équipe de France. Il y a énormément de choses qui arrivent avec énormément de qualité. Il nous reste quelques mois à travailler encore, mais je suis persuadée que ça va marcher, c'est sûr », assure Christelle Le Duff.