Amédée Montserrat est de retour dans l’équipe de France féminine de rugby à 7 pour cette troisième date de la saison 2023 après Dubaï et Cape Town où la France a fini à la 5e place en battant la Grande-Bretagne 36-28.

« Dans l’ensemble, c’est un groupe quasiment au complet, ce qui ne nous était pas arrivé depuis, je crois, les Jeux de Tokyo », s’enthousiasme David Courteix, l’entraîneur de l’équipe. « A part deux joueuses, tout le monde est de nouveau sur le terrain.

« On est plutôt dans la continuité de ce qu’on a fait sur Dubaï et Cape Town en début de saison avec les retours de filles qui ont de la bouteille, de l’expérience et des habitudes en termes de performance : Séraphine Okemba, Joanna Grisez et Montserrat Amédée qui revient d’une période un peu sombre où elle a enchaîné les blessures. Elle retrouve le chemin de la forme, c’est plutôt une très bonne nouvelle de l’avoir avec nous. »

C’est un principe dans l’équipe, le staff arrive toujours à trouver le bon équilibre entre la présence récurrente de « taulières » - on peut citer entre autres Camille Grassineau, Chloé Pelle, Yolaine Yengo et Carla Neisen pour cette tournée dans le Pacifique – et de jeunes recrues.

« Dans la mesure où on a toujours eu la chance d’entraîner des athlètes très impliquées, très investies et souvent passionnées par ce qu’elles faisaient et que nous on a comme principe une certaine forme de fidélité, il était inévitable qu’on se construise des groupes dans lesquels il y a de la constance, de l’inscription dans le temps. Oui il y a toujours beaucoup de taulières dans le groupe depuis quelques années », insiste David Courteix.

« On reste fidèles à nos effectifs et nos effectifs font ce qu’il faut pour être performants, même s’il y a des hauts et des bas. Mais dans l’ensemble, il n’y a pas de raison de remettre en cause le plaisir de travailler ensemble et la qualité de ce qui est fait.

A leurs côtés, d’autres plus jeunes ont été intégrées dans le groupe telles que Lili Dezou et Lilou Graciet qui ont déjà participé à la Coupe du Monde de Rugby à Sept, Dubaï et Cape Town. Des arrivées de jeunes recrues (18 ans) rendues possibles suite à l’appel d’air après JO qui ouvre traditionnellement un nouveau cycle, comme la France l’avait d’ailleurs connu après les JO de Rio en 2016.

« Elles commencent à connaître la musique. Elles ont un très fort potentiel et se doivent de s’inscrire dans la durée », insiste Courteix.

Miser sur la performance

Avec 26 points au compteur, la France pointe actuellement à la 4e place alors qu’il reste cinq tournois avant la fin de la saison. La pression de la qualification olympique réservée aux quatre premières équipes ne porte pas sur les épaules des Françaises étant donné leur présence automatique en tant que pays hôte des JO de 2024.

N’empêche, la France n’a pas l’intention de faire de la figuration, surtout dans l’hémisphère sud où le HSBC World Rugby Sevens Series débute l’année 2023.

« Bien sûr on va chercher des résultats, mais on se concentre aussi beaucoup sur la performance. On croit que c’est à se classer le plus régulièrement possible, le plus en haut du classement, qu’on finit par se mettre dans les meilleures conditions pour espérer gagner un titre. »

A deux semaines du coup d’envoi du tournoi de Hamilton, en Nouvelle-Zélande, France 7 féminin a décidé de poser ses bagages à Aotearoa pour parfaire sa préparation.

Après Auckland, les filles ont pris la route de Tauranga pour une série d’oppositions contre les Black Ferns 7s, actuellement au coude à coude avec l’Australie (38 points chacune) en tête du classement provisoire.

Ces oppositions ont lieu jusqu’au 15 janvier, soit quelques jours avant le début du tournoi de Hamilton.

« Ce sont effectivement des entraînements partagés comme on le fait régulièrement avec l’Irlande ou l’Espagne », confirme l’entraîneur. « C'est juste s'entraîner dans des conditions un petit peu différentes avec des adversaires nécessairement moins prévisibles que nous-même ; une façon un peu différente d'envisager le jeu d’un strict point de vue de la culture rugbystique où le sens de l’adaptation est toujours super important.

« Le sport de haut niveau, c’est aussi se mettre en situation de rencontrer d’autres cultures, d’autres façons de voir et aussi de profiter de la chance d’être là. On fait d’une pierre plusieurs coups. »