Le Oceania Rugby Women’s Championship débute lundi 18 novembre avec quatre équipes – Fidji, Samoa, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Tonga – en lice pour une place à la Coupe du Monde de Rugby 2021 en Nouvelle-Zélande.

Australia A et l'équipe Développement des Black Ferns sont également partie prenante du tournoi qui se jouera sur quatre journées du 18 au 30 novembre au Churchill Park de Lautoka, Fidji.

L'équipe actuellement non-qualifiée qui sera la mieux placée se joindra aux huit équipes qui ont déjà confirmé leur présence à la RWC 2021 : Nouvelle-Zélande, Angleterre, USA, France, Canada, Australie et Pays de Galles à l'issue de la WRWC 2017 en Irlande, ainsi que l'Afrique du Sud suite à sa qualification via son tournoi régional en août.

Poule A : l'équipe Développement des Black Ferns, les Samoa et les Tonga. Poule B : Australia A, Fidji et Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Des rêves de Coupe du Monde

Quatorze joueuses de l'équipe des Samoa, qui compte dix débutantes, ont déjà goûté au succès au Churchill Park cette année après avoir remporté le Asia-Pacific Championship en mai et juin. Mais malgré des victoires à ce moment-là sur Hongkong et les Fidji, le coach Ramsey Tomokino veut garder la tête froide.

« L'année dernière était la première fois depuis 2014 que nous avons pu disposer d'un programme sur le XV ; on en a profité pour faire venir de nouvelles filles et pour reconstruire un nouveau groupe », dit-il. « Nous sommes venus en mai et nous avons intégré d'autres joueuses. En tout, je pense qu'on a utilisé 39 débutantes sur les deux tournois et on en a encore dix à tester sur ce championnat.

« On regrette l'absence de quelques joueuses-clés, mais on va essayer de faire au mieux avec les joueuses qui sont là. Notre objectif est de performer du mieux possible. Mais on ne se fait pas trop d'illusions car on sait que ça va être difficile puisque tout le monde veut se qualifier pour la Coupe du Monde de Rugby. »

Une meilleure préparation

Tandis qu'elles évoluent dans cinq pays différents, les joueuses se sont retrouvées pour constituer le groupe des Manusina et apprendre à jouer ensemble.

« Nous avons eu de la chance d'avoir eu une belle opposition contre l'équipe de Nouvelle-Zélande au début de la semaine pour qu'on puisse voir où on en était car c'est probablement la première fois que nous passons deux jours ensemble. Les fois précédentes, on arrivait aux Fidji et c'était tout, on jouait trois jours plus tard. Cette fois nous serons un peu mieux préparés », indique Ramsey Tomokino.

Les Fidji ambitionnent de décrocher un troisième titre après ceux obtenus en 2016 et 2018 lorsqu'elles avaient battu les Samoa 43-12 le dernier jour.

Pour les Tonga, ce sera le deuxième tournoi après avoir figuré sur un tournoi international féminin pour la première fois l'an passé depuis le Women’s Pacific Tri-Nations en 2006.

Compétitivité accrue

En plus de l'enjeu de la qualification pour la Coupe du Monde de Rugby, l'ajout de deux équipes sur invitation dans ce tournoi apporte un attrait supplémentaire en terme de compétitivité et permet ainsi à la Nouvelle-Zélande et à l'Australie de tester la richesse de leur bassin de talents.

Douze Black Ferns déjà capées figurent dans l’équipe de l’entraîneur Wayne Maxwell, qui compte également un certain nombre de nouveaux visages.

« Nous sommes venus dans le but de tester plus de joueuses sur notre programme de haute performance », explique l'entraîneur. « Nous avons de bons talents venant du PNC, notre tournoi national des provinces, qui ont été sélectionnés pour cette tournée.

« C’est pourquoi je suis impatient de voir de nouvelles filles et d’accorder plus de temps de jeu aux filles qui ont joué dans le Super Series et lors des derniers tests contre l'Australie. « J’ai regardé un peu le jeu des Fidji et de l'Australie. Je ne sais pas à quoi ressemble celui de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, mais la qualité du rugby s’améliore de plus en plus chez les féminines. »