OTSU, le 4 octobre – L’entraîneur adjoint du pays de Galles Shaun Edwards reconnaît qu'il serait « incroyablement décevant » que son équipe n’atteigne pas les demi-finales – au moins – de la Coupe du Monde de Rugby 2019.

Après avoir battu la Géorgie et surtout l’Australie, le pays de Galles est favori à la première place de la Poule D. Et ce, même s’il lui reste encore deux équipes à affronter, les Fidji le 9 octobre, puis l’Uruguay, quatre jours plus tard.

Cette pole position permettrait aux Gallois d’affronter soit la France, soit l’Argentine en quarts de finale, dans la perspective bien sûr où l’Angleterre, elle-même favorite de la Poule C, confirme les pronostics placés en elle.

« Si nous ne remportons pas les trois prochains (matches), nous serons incroyablement déçus », affirme l’entraîneur adjoint Shaune Edwards (photo).

« Si nous gagnons ces trois-là, nous serons en demi-finales. Comme en 2011. »

Cette date n’est pas anodine dans la bouche d’Edwards. Outre le fait qu’elle marque la deuxième et dernière demi-finale atteinte par les Dragons gallois (après celle de 1987) en Coupe du Monde de Rugby, elle rappelle aussi le déroulé d’un match perdu d’extrême justesse (9-8) face à la France, dans des circonstances rendues compliquées par l’expulsion après 18 minutes de jeu à peine du capitaine, Sam Warburton.

Confiant, mais aussi conscient

La confiance est néanmoins au beau fixe cette année du côté d’Edwards. Et le technicien espère encore voir le niveau de son équipe s’améliorer, pour gommer notamment les difficultés entrevues en deuxième période face à une Australie revigorée après sa mauvaise entame.

« J’ai aimé les efforts défensifs que l’on a fournis (dans ce match), explique-t-il. Mais on a doit encore progresser pour atteindre un niveau de performance défensive sur 80 minutes. »

« J’espère qu’on va pouvoir encore progresser au fur et à mesure que la compétition avance. C’est toujours ce que l’on cherche à faire. »

Sur ce point, son décompte tombe comme le marteau sur l’enclume.

« Nous n’avons pas eu un ruck en notre faveur entre la 43ème et la 69ème minutes, remarque-t-il. Pas étonnant que l’on ait passé notre temps à défendre. »

« Avec les nouvelles règles dans le jeu, les opportunités de marquer des points n‘ont jamais été aussi grandes, se plaint-il presque. Je ne dis pas que c’est une mauvaise chose. Les fans veulent voir des essais, n’est-ce pas ? Mais, c’est devenu très difficile de défendre sur des longues périodes. Tout le crédit en revient à nos préparateurs physiques et à la façon dont ils préparent nos garçons. »

« Si nous n’avions pas été aussi en bonne condition physique, nous aurions été submergés (par l’Australie), parce qu’ils nous ont vraiment mis beaucoup de pression. »

Biggar a repris du service

Le demi d'ouverture Dan Biggar a repris l’entraînement avec le reste de l’équipe – qui a bénéficié de quelques jours de repos – ce vendredi. Une nouvelle rassurante pour le joueur de Northampton, qui n’avait pas réussi à passer le protocole commotion (et donc à reprendre le jeu en cours de match) après sa sortie du terrain face à l’Australie.

« Il est solide comme un roc et c’est un joueur incroyable, assure Edwards. Il aurait fallu une blessure plus sérieuse pour l’écarter de l’entraînement. Nous espérons qu’il puisse prétendre à jouer contre les Fidji. »

Pour Edwards, pas question de se focaliser sur le fait qu’il s’agit de la dernière campagne du noyau d’entraîneurs qu'il forme avec Warren Gatland et l’autre entraîneur adjoint, Robin McBryde..

« Je ne raisonne pas comme ça, coupe-t-il. Je pense juste à battre les Fidji ».

« Nous sommes surtout motivés à l’idée de jouer un match de rugby. C’est le principal. C’est une Coupe du Monde et si nous parvenons à remporter cette première place, ce sera encore plus spécial. »

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