TOKYO, le 19 septembre - Première historique à la Coupe du Monde de Rugby puisque 18 sportifs de neuf nations qui ont participé aux Jeux Olympiques participeront à Japan 2019, la première Coupe du Monde de Rugby à se jouer en Asie. Le tournoi débutera vendredi 20 septembre avec une première rencontre entre le Japon et la Russie au Tokyo Stadium.

Il y a trois ans au Brésil, le rugby à 7 a fait une entrée fracassante aux Jeux olympiques de Rio 2016. Le format court, rapide et de haute intensité a enthousiasmé les supporters alors que les Fidji se sont battus pour décrocher l'or en battant la Grande-Bretagne 43 à 7 en finale.

18 Olympiens ont réussi à passer du rugby à 7 aux Jeux Olympiques à Rio 2016 au rugby à XV pour la Coupe du Monde de Rugby 2019, l'événement phare de cette discipline.

La liste des Olympiens inclus huit médaillés, dont quatre Fidjiens - Leone Nakarawa, Viliame Mata, Josua Tuisova et Semi Kunatani. Les trois premiers ont d'ailleurs marqué des essais dans le match pour la médaille d’or olympique.

Les deux médaillés d'argent britanniques Ruaridh McConnochie et James Davies, qui représenteront respectivement l'Angleterre et le Pays de Galles à Japan 2019, et les médaillés de bronze Chelsin Kolbe et Kwagga Smith d'Afrique du Sud complètent la liste des médaillés olympiques présents au Japon.

Également sur cette liste figurent le champion du monde de Nouvelle-Zélande, Sonny Bill Williams, ainsi son coéquipier des All Blacks Reiko Ione, qui a été sacré Révélation World Rugby de l'année en 2017.

Le Japon, pays hôte, compte dans ses rangs trois Olympiens issus de l'équipe qui avait terminé à une surprenante quatrième place à Rio 2016. L'Argentine, la France et les USA possèdent aussi quelques Olympiens dans leur groupe pour la Coupe du Monde de Rugby.

Leone Nakarawa espère que de nouvelles stars telles que Josua Tuisova et Semi Kunatani - qui participent tous les deux à leur première Coupe du Monde de Rugby – mettront à profit leur expérience pour le tournoi.

« Le XV est davantage une affaire de puissance et d’endurance, où on est sans cesse plaqué et où il faut se relever immédiatement », explique Leone Nakarawa, qui participera à sa troisième Coupe du Monde de Rugby. « Mais la forme physique et la force que vous acquérez dans le sept est vraiment utile. Grâce à ça, vous ne ressentez pas autant la fatigue. »

Les joueurs ont déjà fait le switch entre le 7 et le XV par le passé, mais les Olympiens des Fidji espèrent que l’expérience acquise en remportant la médaille d’or sur la plus grande étape sportive du monde les aidera à surpasser leur meilleure performance en Coupe du Monde de Rugby. L'Olympien Viliame Mata a affirmé que cela pourrait même peut-être leur permettre d'aller au-delà des quarts de finale pour la première fois de leur histoire.

« Nous voulons aller aussi loin que possible », assure Viliame Mata. « Nous visons la finale. Mon objectif principal est de marquer l'histoire de l'équipe de rugby des Fidji au Japon. Ce n'est pas facile de passer du 7 au XV, il n'y a pas autant d’espace, c'est difficile de franchir la ligne, mais cela vous donne du rythme, de la flexibilité et de l’agilité. Je vais essayer d'accrocher un nouveau titre à ma carrière de rugby. »

Alors que les Fidjiens rêvent d'atteindre de nouveaux sommets, ils ne sont pas les seuls à vouloir tirer parti de l'expérience gagnante à Rio 2016. Ruaridh McConnochie, qui a remporté la médaille d'argent à Rio au sein de l'équipe de Grande-Bretagne, estime que l'expérience l'aidera à gérer le stress qui accompagne souvent un tournoi d'importance.

« Les Jeux olympiques ont été incroyables et je n'aurais jamais imaginé être membre d'une équipe pour la Coupe du Monde de Rugby. En allant à Rio, on savait que ce serait assez compliqué », explique-t-il. « C’est formateur de vivre cette frénésie, ce tumulte et de savoir que ça ne sera pas toujours parfait. Et vous trouvez comment réagir et comment surmonter cela. »

« Les Jeux olympiques sont l'une des plus grandes compétitions auxquelles un sportif peut participer. C'était vraiment particulier de pouvoir représenter l'Afrique du Sud aux Jeux olympiques », commente de son côté Cheslin Kolbe, la star sud-africaine à Rio 2016. « Mais la Coupe du Monde est probablement la compétition à laquelle vous voulez le plus participer. Voir les médias et les supporters qui viennent aux entraînements, c’est vraiment fou. Je pense que chaque jour c'est différent et que vous mettez beaucoup plus d'énergie lorsque vous vous entraînez devant vos supporters. Les deux compétitions sont vraiment au-dessus du lot. »

Le rugby à sept va faire sa deuxième apparition dans le programme des Jeux olympiques aux Jeux 2020 à Tokyo en juillet et août prochain. Les qualifications sont déjà bien avancées.

Rio 2016 a constitué une exposition sans précédent pour ce sport qui a vu le nombre de ses fans augmenter de près de 17 millions dans six territoires importants. Avec Tokyo 2020 qui devrait permettre de séduire environ 30 millions de nouveaux fans dans le monde (selon une étude du cabinet Nielsen), c'est une année passionnante qui s'ouvre pour le rugby au Japon. 

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RNS bo/sw