Évidemment qu'ils et elles étaient tristes dimanche 14 juillet au soir. Que ce soit à Colomiers (pour les garçons) ou à Kazan (pour les filles), chacun espéraient que ce 14 juillet serait leur jour de gloire. Une qualification directe pour le tournoi olympique de rugby à 7 à Tokyo en 2020 était possible.

Si les filles se retrouvent troisièmes du tournoi de Kazan (remporté par l'Angleterre qualifiée pour Tokyo), les garçons ont terminé à la deuxième place, eux aussi derrière l'Angleterre.

« Le résultat n'est pas le seul et unique fait qui valide le travail de trois ans mené par un groupe de sport co », tient à préciser David Courteix, l'entraîneur de l'équipe féminine de France 7. « Évidemment ça aurait apporté du relief, ça aurait fait briller et ça aurait fait énormément plaisir de se qualifier dimanche soir. Car aujourd'hui, se qualifier pour les Jeux olympiques en rugby à 7 est une performance en soi. Tout ce qui a été acquis est acquis et quoi qu'il arrive, ça ne remet pas en cause tout cet investissement. Se qualifier aurait donné une saveur particulière à trois années de labeur intense. Le 7 demande beaucoup d'investissement, tout le monde le sait. On a tous envie de décrocher la timbale. »

Il savait que le défi était très relevé, qu'il avait l'impression de « marcher sur un fil » et que chaque match serait couperet. « Dimanche soir », nous confiait-il à la veille du tournoi, « il y aura deux équipes européennes qui seront définitivement éliminées des Jeux de Tokyo, deux équipes européennes de grande qualité seront sur le carreau. » C'est le cas de l'Espagne et de l'Irlande. Si l'Angleterre a été qualifiée, la Russie et la France restent dans la course. Ça tombe bien, au tournoi de repêchage féminin prévu au début de l'été 2020, les deux premières équipes seront qualifiées pour Tokyo 2020. Et la France compte bien y être !

« Ils savent gérer »

Chez les garçons en revanche, ce sera plus dur. Car même si les tricolores ont fini deuxièmes à Colomiers, le tournoi de repêchage de juin 2020 ne donnera l'occasion qu'à une seule équipe de se qualifier pour Tokyo 2020.

« Une qualification valoriserait le rugby à 7 et l'imposerait un peu plus dans le paysage rugbystique français », estime l'entraîneur Jérôme Daret. « On a besoin de faire bouger le curseur et c'est toujours plus facile d'avancer quand on gagne. On est sur la voie, il faut que l'on continue, que l'on montre que le 7 est un bel outil pour le développement des joueurs et des entraîneurs. »

Bien sûr que ses joueurs ont reçu un coup sur la tête et on les comprend ! Mais Daret veut se montrer rassurant pour la suite. « L'étape la plus dure, c'est la médaille d'or aux JO. C'est une belle pression de gagner dans la compétition suprême planétaire. Ils ont conscience de ça et y mettent beaucoup d'énergie positive. Ils sont formatés pour ça, ils vont gérer », assure-t-il.